Ces nouvelles règles, mises en place par le Comité technique 31.1, couvrent divers aspects techniques, allant des spécifications des couches jetables aux méthodes d’essai pour évaluer les propriétés des textiles. En effet, selon le communiqué de l'ANOR, ces normes  visent à renforcer la qualité et la sécurité des produits textiles non tissés sur le marché camerounais, en fournissant des références techniques fiables aux fabricants, aux distributeurs et aux consommateurs. Elles contribueront également à promouvoir la compétitivité de l'industrie textile nationale et à faciliter les échanges commerciaux.

Au Cameroun, la gamme de produits offerte par l’industrie textile est variée: coton fibre, filés de coton, fibre synthétique, tissus écrus, teints ou imprégnés, tissus en éponge, vêtements, linges de maison (nappes de table, drap de lit, rideau, etc.), produits de la bonneterie (sous-vêtements hommes, femmes et enfants, etc.), sacs en tissus ou raphia, casquettes.

Le pays regorge d'énormes potentialités en terme de textile peu ou non exploitées. Cette situation souligne la fragilité du secteur et le désintéressement des politiques dans la valorisation et la préservation du savoir-faire textile Camerounais. En effet,  l’apport massif de la friperie à coûts concurrentiels devient  redoutable. Selon les données révélées par l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022, les importations de ces produits de friperie sont ressorties à 59 431 tonnes, contre 68 818 tonnes en 2021. Ces importations de produits de friperie ont contraint le pays à expatrier une enveloppe de 32,7 milliards de FCFA, contribuant ainsi à creuser le déficit de la balance commerciale du Cameroun. Toutefois, l'on relève une baisse de près de 9 400 tonnes en valeur absolue; ce qui démontre que les efforts fournis dans le secteur du textile commencent à porter des fruits.