Importations d’Huile de palme : les prévisions du Cameroun
Dernière mise à jours il y'a 4 moisLe pays s’apprête à importer 225 000 tonnes d’huile de palme, une première en 6 ans. L'objectif est de maintenir les prix sur les marchés inchangés malgré un déficit important dans la production.
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Pour les six mois restants de l'année, les raffineurs camerounais ont l'intention de se tourner vers le marché international afin d'importer 225 000 tonnes d'huile de palme. Le 2 juillet dernier, lors de la deuxième session de l'Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Ascroc), cette déclaration a été faite. Après les 180 000 tonnes importées en 2023, le Cameroun a réalisé le plus grand volume d'importations d'huile de palme. Au cours des six dernières années, le pays a toujours été limité à l'achat international d'au moins 100 000 tonnes et de 70 000 tonnes au moins.
Les raffineurs souhaitent, grâce à cette quantité considérable, maintenir les prix constants sur le marché national. Le prix de 25 500 Fcfa pour le bidon de 20 litres en vigueur depuis décembre 2023 et de 1 500 Fcfa le litre est "confirmé", même si les cours à l'international sont élevés. La tonne d'huile de palme a été négociée à 869 dollars à la fin de la séance du 9 juillet dernier des cours des matières premières, ce qui représente une hausse de +1,24 % par jour et de +3,14 % par mois. En revanche, au cours du premier trimestre 2024, d'après le rapport de la banque centrale sur l'indice des prix à l'exportation des produits agricoles des pays de la Cemac, la tonne d'huile de palme a atteint plus de 12 %. « Cela signifie donc que ce que nous avons eu l’impression d’avoir obtenu en termes de gains sera avalé sur les six derniers mois de l’année. »
Il est important de souligner que le Cameroun est fortement dépendant des importations d'huile de palme en raison de l'insuffisance de la production locale. Cette production nationale, qui oscille entre 350 000 et 400 000 tonnes par an, a du mal à répondre à la demande locale. Cela est d'autant plus vrai que la production a subi une forte baisse ces derniers jours. « La production locale a sérieusement baissé ces derniers jours », avoue Jacquis Kemleu, SG de l’Ascroc. Et d'ajouter: « vous ne pouvez pas faire face à une demande de plus d’un million de tonnes avec une production qui effleure les 400 000 à 500 000 tonnes et importer 200 000 tonnes en pensant que c’est beaucoup ». Ce déficit structurel croit en raison d'une augmentation exponentielle des investissements dans la transformation depuis plus de 10 ans, tandis que la production de matière première reste quasiment stable.
Depuis décembre 2023, l'interprofession, Inter Palm-Cam, a été créée pour inverser la tendance. Le but principal est d'accroître la production d'huile de palme au Cameroun en quantité et en qualité, afin de la rendre accessible aux industries de la deuxième transformation.
En outre, le gouvernement prévoit un budget de 21,7 milliards de FCFA dans son plan de relance pour soutenir le développement de la production d'huile de palme entre 2024 et 2026. Deux ministères seront responsables de la supervision de l'opération : le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural et celui des PME. Selon les prévisions du gouvernement, il s'agira notamment de subventions d'équipement pour trois agro-industries de première transformation (CDC, Socapalm, Pamol), dans le but de faire progresser ces dernières, voire de remplacer leurs unités de transformation pour augmenter les rendements. De la même manière, il est prévu d'aider les coopératives à acquérir des équipements de transformation modernes (35 pressoirs modernes), à régénérer/réhabiliter 5 000 hectares de plantations villageoises et celles des agro-industries, ainsi qu'à construire de nouvelles unités d'extraction houilleuse.
Floyd Miles
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