La formation intervient à un moment où la problématique sur la nécessité d’introduire des farines locales dans la fabrication du pain revient sur la table des débats au Cameroun, après la récente hausse des prix intérieurs de la farine de blé et du pain due à la crise entre l'Ukraine et la Russie. Ce dernier pays étant le premier fournisseur de blé au Cameroun.

 L’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad), dans une note publiée le 6 avril 2023, indique que les autorités camerounaises doivent s’inspirer du Nigeria, qui a réussi à imposer, par une loi, l’incorporation de 10% de farine de manioc dans la fabrication du pain. « Décréter une telle décision impliquerait une production de 680 200 tonnes de tubercules, 34 000 ha de champs et 6000 emplois directs et plus de 11 milliards de F d’économies chaque année », peut-on lire.

Le pays continuera d'importer de la farine de blé pour la fabrication du pain jusqu'à ce que la proposition de l'Irad soit examinée. Selon le Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de FCFA en importations de blé de 2012 à 2017. Rien qu'en 2020, le pays a importé 860 000 tonnes pour un coût de 156 milliards de FCFA.