Jeannine Atangana Nkodo, coordonnatrice nationale du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles (PD-CVA), financé par la Banque africaine de développement (BAD), a publié une série de lettres d'intérêt le 2 novembre. Celles-ci portent sur le recrutement de consultants pour la réalisation d'une Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES) globale, dans le cadre de la construction de 3 usines d'extraction d'huile de palme du côté du Littoral. Elles seront respectivement localisées à Sikoum, Goumba, et Ngwei dans la Sanaga Maritime.

Les entreprises sélectionnées devront analyser l'efficacité et la durabilité des options d'approvisionnement en palmier, en eau et en électricité de l'usine ; délimiter les différentes zones d'impact du projet d'usine d'extraction (avec support cartographique) et décrire les conditions initiales de l'environnement du site, ainsi que l’emprise du tracé de la ligne électrique triphasée ; analyser le statut de propriété du site de l'usine. En clair, selon Jeannine Atangana Nkodo, les consultants intéressés par cette offre doivent fournir un justificatif de « prestations (documentation administrative et brochure de présentation des firmes, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.) », lit-on.

Rappelons que le 27 décembre 2021, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader) avait mandaté deux entreprises chinoises pour construire, fournir et installer trois usines modernes d'extraction d'huile de palme d'une capacité nominale de 6 tonnes régime (TR)/heure avec mini centrale électrique.

Pour revenir aux lots 1 (Sikoum) et 3 (Ngwei), ils avaient été attribués au chinois Huatai pour des montants respectifs de 2,365 milliards de francs et 2,379 milliards de francs sur 15 mois selon le cahier des charges. Le second quant à lui (Goumba), a été attribué à Hena/Wally/Agrotech pour 1,765 milliards de francs.

Une fois ces infrastructures achevées, la capacité de production d'huile de palme du Cameroun augmentera. Selon les prévisions de la Beac sur l'indice composite des cours des produits de base (ICCPB), le Cameroun va atteindre 400 000 tonnes d'ici fin décembre pour respectivement se situer en 2023 et 2024 à 425 000 et 450 000 tonnes.

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