Émission des bons Beac : un nouveau revers.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisLadite émission avait pour but de priver les banques de liquidité dans un contexte de lutte contre l’inflation galopante.
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Les banques commerciales des six États de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) n'ont pas participé à l'émission de bons effectuée par la Beac le 8 avril 2024. La banque centrale a réussi à retirer 50 milliards de FCFA du circuit bancaire, asséchant les établissements de crédit pour combattre l'inflation en limitant leur accès aux financements; bien que la banque centrale ait proposé un taux de rémunération de 3,5% aux banques commerciales, pour des actions à 28 jours de maturité.
Après le premier revers de février 2024, la Beac a enregistré sa deuxième émission de bons infructueuse grâce à cette nouvelle bouderie des banques. Le résultat de la dernière émission de bons Beac démontre principalement un besoin de liquidité dans le secteur bancaire sous-régional dans un contexte de politique monétaire durcissante visant à restreindre les marges de manœuvre des banques pour financer les économies de la sous-région.
Ce message semble apparaître en filigrane dans toutes les émissions de bons Beac jusqu'à présent. En effet, si la première opération, celle du 8 avril 2024, avait été déclarée infructueuse, toutes les autres ont enregistré des taux de couverture de la demande de seulement 30 % grâce à un seul souscripteur supplémentaire. Le gouverneur de la Beac, Yvon Sana Bangui, explique que le désintérêt des banques n'est pas dû à un besoin de liquidité bancaire, mais plutôt à des critères d'éligibilité visiblement trop stricts. La banque centrale a toujours la possibilité de revoir ces conditions afin d'attirer davantage les banques commerciales vers les valeurs émises par la Beac.
Pour rappel, les bons Beac sont la nouvelle arme de la banque centrale pour essayer d'assécher les banques et de restreindre l'accès au crédit, après la hausse des taux directeurs, la suspension des opérations d'injection de liquidité et l'intensification des opérations hebdomadaires de ponction de liquidité bancaire. Ceci dans le but de réduire la part de l'inflation monétaire dans la zone Cemac de 20%.
Floyd Miles
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