« Il n’y a pas d’avenir décidé pour la SEMC, au regard de certains projets que nous avons aujourd’hui », a confié le directeur de la SABC. Avant d’ajouter que cette entreprise « n’est pas une priorité » en ce qui concerne la décision du groupe de céder ses actifs dans le secteur de l’eau minérale sur le continent, comme c’est déjà le cas au Maroc et en Côte d’Ivoire. « Il devrait d’ailleurs avoir deux annonces dans deux autres pays dans les prochains jours », a martelé Stéphane Descazeaud.

En effet, malgré un résultat peu flamboyant de la SEMC, force est de constater que le Groupe Castel ne veut pas lâcher SEMC dans un avenir prévisible et continuera à participer à une bataille très rude sur le marché camerounais de l'eau minérale. SEMC. Leader incontesté du marché depuis des décennies avec la célèbre marque « Source Tangui », la SEMC a été remplacée par Source du Pays en 2016. L'entreprise, qui a réintégré le marché après quelques années, a gagné environ 52 % de parts de marché cette année. En 2021, la société a annoncé avoir vendu plus de 1 million d'hectolitres (100 millions de litres) d'eau minérale naturelle, réalisant une amélioration de performance de 10,9 % d'une année à l'autre. « Cette performance exceptionnelle est le résultat de la stratégie de reconquête lancée en 2017 par la nouvelle gouvernance, qui a favorisé le retour de la confiance des consommateurs », indique l’entreprise dans ses documents officiels. « La Société des eaux minérales du Cameroun, qui continue sa marche en avant vers la récupération de ses parts de marché, le retour de la performance et de la rentabilité, a renoué en 2019 et 2020 avec des résultats positifs. 331 millions de francs CFA de bénéfices en 2020 contre 79 millions en 2019 », s’est par la suite félicitée la société.

Pour rappel, la SEMC en 2019 sortait de trois années consécutives de pertes (-316 millions de FCFA en 2016, -936 millions de FCFA en 2017, et -799 millions de FCFA en 2018),  qui ont failli conduire à la dissolution de la société. Cependant, les actionnaires avaient pris de nouvelles décisions et résolutions ; ce qui avait permis à l'entreprise de survivre à partir de 2019.

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