Couverture santé universelle : l'État cumule 23 milliards de Fcfa d'impayés.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisUn an après le début de la phase I, le gouvernement camerounais a du mal à créer un système efficace de financement pour ce projet, pour lequel il est censé contribuer à hauteur de 50,4%.
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Il existe encore de nombreux obstacles à surmonter dans la mise en place de la Couverture santé universelle (CSU) au Cameroun, une politique qui devait initialement entrer dans la phase II de son opérationnalisation en 2024. Il s'agit notamment de l'expansion des services prioritaires, de l'inclusion de plus de personnes, de la réduction des paiements directs afin que tous les patients puissent recevoir les services de santé dont ils ont besoin sans avoir à faire face à des problèmes financiers et du lancement du chèque santé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire qui s'est intensifiée depuis 2016. D'autres défis subsidiaires comprennent la révision et l'actualisation du manuel de procédures, la mise à disposition des intrants au niveau des formations sanitaires et l'intensification de la communication dans l'optique d'enrôler le plus de personnes possibles. En plus du vote de la loi cadre de cette politique qui est resté en suspens depuis au moins deux ans, la question la plus importante reste évidemment celle du financement de cette politique. Elle vise à ce que chaque citoyen camerounais possède une carte de couverture en santé avec un numéro d'identification unique, lui permettant de recevoir des soins et services dans tout le pays.
Cette question est d'autant plus importante que les impayés cumulés de l'État aux hôpitaux et aux autres parties prenantes à la mise en œuvre de la CSU s'élèvent à 23 milliards de Fcfa un an seulement après le lancement de la phase I du projet, le 12 avril 2023. Selon nos informations, le trésor public débloque 500 millions de Fcfa chaque semaine au profit du financement de cet instrument qui suscite beaucoup d'attente. Le ministère de la Santé publique a présenté le bilan financier de la mise en œuvre de la CSU en marge d'une campagne de vulgarisation qu'il mène actuellement dans les médias. Selon ce bilan, l'État n'a payé que 11 milliards de Fcfa pour la phase préliminaire. Il n'a réglé que 9 milliards de Fcfa en 2023, l'année où le projet a commencé à fonctionner.
Cela signifie qu'il y a une dette de 14 milliards de Fcfa à apurer pour la seule année 2023. Le gouvernement devra ensuite trouver une solution durable pour réduire les délais de paiement des factures émises par les établissements de santé. La CSU est un projet important du gouvernement qui a été retardé depuis 2015. L'Etat du Cameroun finance la CSU à 50,4% et les partenaires à 49,6%. Sur le terrain, la base de données de la cellule technique nationale CSU indique un peu plus de 2,4 millions d'employés au 1er avril 2024. Près de 700 patients sont inscrits sur la liste d'attente pour une prise en charge.
Floyd Miles
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