Ce centre d'hébergement est conçu pour le repos, ressourcement et le rafraichissement des transporteurs. Il a été ouvert au moment où les entreprises de transport du corridor Douala-N'Djamena rencontrent des difficultés pour acheminer les marchandises vers le Tchad voisin.

Outre la sécurité des personnes et des marchandises à destination ou en provenance des pays voisins comme le Tchad et le Nigeria, ce centre de vie se veut également une solution à d'autres problèmes, comme les parkings incontrôlés qui existent dans la plupart des villes, longeant des grands axes routiers du Cameroun. L’infrastructure est dotée des commodités (salle d’attente, chambres, lits, eau, restaurant…) et services divers ; pour le bien des transporteurs ! Cette infrastructure d'hébergement devrait également stimuler l'activité économique en créant des opportunités d'emploi pour les résidents locaux.  Notons que le Centre de vie de Kousseri est le quatrième du genre construit par le CNCC depuis le lancement d'un vaste programme de construction d'infrastructures de facilitation du commerce en 2010.

 Selon l'Annuaire statistique 2021 du ministère des Transports, 900 000 tonnes de marchandises ont été transportées à travers le corridor Douala-N'Djamena en 2020. Selon la Banque mondiale, il concentre « 35% du PIB de ces deux pays et dessert 20% de la population du Tchad et 35% de celle du Cameroun ».  La douane estime le coût du transport des produits tchadiens à travers le Cameroun à 350 milliards de FCFA par an.

Cependant, les transporteurs se plaignent régulièrement d'être harcelés par la police à travers de nombreux points de contrôle où ils sont contraints de verser des pots-de-vin pour distribuer les marchandises. De plus, ces multiples contrôles ralentissent l'afflux et la fluidité du transport des personnes et des marchandises du Cameroun vers le Tchad.