Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a publié une circulaire le 14 octobre 2024, interdisant aux autorités gouvernementales, autorités civiles, parlementaires et hauts cadres de l'administration tout déplacement à l'étranger jusqu'à la fin de l'année en cours. Seul le président de la République est exempté de cette mesure.

Selon le Premier ministre, « les missions à l'étranger des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et autres agents de l'État, financées par le budget général de l'État, sont suspendues jusqu'à la fin de l'année 2024 ». Cette décision s'inscrit dans un contexte de conjoncture difficile marquée par d'innombrables défis que doit relever le pays. La situation de la trésorerie est tendue, avec une gestion complexe des arriérés intérieurs et extérieurs, notamment ceux liés à la dette de marché des titres de la CEMAC.

La suspension des missions à l'étranger représente une économie significative pour le trésor public. Les frais de voyage et les frais de mission indexés en devises pour certains pays constituent un crédit important que le gouvernement cherche à réduire. Cette mesure s'inscrit dans une politique de rationalisation des dépenses publiques, visant à donner la priorité aux secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l'éducation, la santé et l'emploi des jeunes.

Il n’est pas sans importance de noter que la Guinée a récemment pris une mesure similaire pour réduire ses dépenses gouvernementales face aux défis économiques actuels. Cette tendance montre que les pays africains cherchent à contrôler leurs dépenses pour faire face aux difficultés économiques.

A postériori, la décision du gouvernement congolais de suspendre les missions à l'étranger jusqu'à fin 2024 se veut une étape importante vers une gestion plus rigoureuse des finances publiques. Cette mesure devrait permettre de réduire les dépenses et de donner la priorité aux secteurs clés pour le développement du pays.