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Champ gazier transfrontalier de Yoyo-Yolanda : l’accord d'exploitation des hydrocarbures entre le Cameroun et la Guinée équatoriale approuvé.

Dernière mise à jours il y'a 7 mois

La ratification de l'accord conclu à Yaoundé en mars 2023 a permis aux gisements situés à la frontière maritime entre les deux pays de passer à une phase pré-opérationnelle.

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La Commission permanente de la politique étrangère, de la coopération internationale et de l'intégration africaine du Sénat équato-guinéen a auditionné les experts gouvernementaux sur les détails de l'Accord de coopération pour l'exploitation transfrontalière du pétrole et du gaz entre la République de Guinée équatoriale et le Cameroun. Les membres du Sénat ont approuvé l'Accord conclu entre Paul Biya et Teodoro Obiang Nguema le 17 août après la présentation des amendements et l'examen de l'impact de ce gigantesque projet transfrontalier sur le pays.

Les réserves de gaz naturel de Yoyo au Cameroun et Yolanda en Guinée équatoriale, qui totalisent 2 500 milliards de pieds cubes, soit 7 079,25 milliards de mètres cubes, représentent 84 % des réserves au Cameroun et 16 % en Guinée équatoriale. La région côtière qui relie ces deux nations est également riche en pétrole, bien que le nombre exact de réserves soit encore inconnu. La ratification de cet accord par le Sénat équato-guinéen ouvre la voie à la phase de mise en œuvre. Cela fait partie du projet appelé « Gas Mega Hub » (GMH) en Guinée équatoriale. Il vise à monétiser les ressources gazières de la nation.

La société américaine Chevron, qui est déjà présente dans le bassin de Douala dans le cadre de l'exécution de ce projet, s'est engagée à accélérer la phase d'exploitation. En raison de l'éloignement du champ avec les premières infrastructures du Cameroun, le Cameroun envisage d'utiliser les installations gazières de Punta Europa, au large de la Guinée équatoriale, pour le traitement du gaz naturel, conformément aux termes de l'accord. Il est également possible de développer un gazoduc pour ramener le gaz transformé au Cameroun. En réalité, le Cameroun était confronté à deux options : soit il exploitait et transformait le gaz en Guinée équatoriale, où il existe déjà des installations adéquates, soit il construisait une usine de liquéfaction flottante dans les eaux camerounaises, mais dont la construction nécessiterait d'importants investissements.

En ce qui concerne l'exploitation, dans l'accord signé entre les deux chefs d'État, il est indiqué que si le gaz est transporté via un pipeline vers l'usine flottante de liquéfaction de Bipaga à Kribi ou exporté vers une nouvelle usine de liquéfaction dans le cadre du champ gazier de Yoyo, Chevron, qui a déjà investi 06 millions de dollars dans le projet, prévoit de réaliser  une roduction quotidienne de 400 millions de pieds cubes standards. Cependant, la société américaine pondère sa production à 600 millions de pieds cubes standards si le gaz est traité dans l'usine de liquéfaction de Punta Europa en Guinée équatoriale. La production de toutes les options camerounaises proposées par les spécialistes de la SNH était estimée à 600 millions de pieds cubes.

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Ophelie Ada Zoa
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