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Cemac : le plaidoyer de la BICIG pour une amélioration des conditions de refinancement sur le marché des titres publics

Dernière mise à jours il y'a 4 mois

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Gabon (Bicig) plaide pour un assouplissement des conditions de refinancement sur le marché des titres publics de la Beac, la banque commune aux six Etats de cette communauté. Le plaidoyer a été engagé le 11 juillet dernier à Libreville, par Sionle Yeo, le Directeur Général d'Atlantic Financial Group (AFG), la maison-mère de la Bicig.

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La filiale de la holding financière d’Atlantic Group, la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Gabon (Bicig – maintenant AFG Gabon), n'est pas satisfaite des conditions de refinancement sur le marché de la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac). Le 11 juillet à Libreville, Sionle Yeo, le Directeur Général d'Atlantic Financial Group (AFG), a abordé cette question avec le ministre gabonais de l'économie, Mays Mouissi.

« En réponse, apprend-on, Mays Mouissi a pris acte de ces préoccupations et s’est engagé à discuter de cette problématique avec qui de droit afin que les intérêts de tous ne soient pas impactées négativement. Il a également attiré l’attention du Directeur Général sur la nécessité pour la Bicig de : mener une vraie publicité sur les titres publics de façon à développer à terme un véritable marché secondaire ; améliorer son ratio de dépendance vis-à-vis des titres publics ; étendre son réseau d’agences aussi bien à Libreville qu’à l'intérieur du pays ».

Le plaidoyer de la Bicig s'inscrit dans une situation spécifique. La politique monétaire de la Beac a instauré une politique restrictive depuis 2022 afin de lutter contre les 20% de l'inflation monétaire dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). La politique a été mise en œuvre en augmentant régulièrement les taux directeurs de la banque centrale afin de limiter le refinancement des banques commerciales par la Beac. Elle a également suspendu les opérations d'injection de liquidité dans le système bancaire, intensifié les opérations de reprise de liquidité dans les coffres-forts des banques, et plus récemment, émis des bons Beac pour obtenir davantage de liquidité auprès des banques.

En ce qui concerne le marché des titres publics, la nouvelle politique de la Beac, qui vise à assécher les banques afin de restreindre l'accès des agents économiques aux financements, a entraîné une augmentation des taux d'intérêt demandés par les investisseurs. D'après le communiqué publié après la réunion du Conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Beac du 27 mars 2024, ces taux d'intérêt ont diminué de 5,73% à 6,26% entre le 31 janvier 2023 et le 31 janvier 2024, pour les titres de courts termes appelés bons du Trésor assimilables (BTA). Cela représente une augmentation de 53 points de base en un an. Les rendements des titres de longue durée, également connus sous le nom d'obligations du Trésor assimilables (OTA), ont en revanche augmenté de 43 points de base au cours de la même période. D'après les données officielles, ils ont atteint 9,24% au 31 janvier 2024, contre 8,81% un an auparavant.

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