Sur la période sous-revue, les emplois de trésorerie se sont établis à 9 665 milliards de FCFA, en progression de 14,6 %. Ils sont constitués de titres de placement et de transaction (52,5 %), d’opérations au jour le jour et à terme (5,0 %) et d’opérations à vue (36,4 %).

 Les ressources de trésorerie ont progressé de 35,5 %, pour se fixer à 2 184,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2023. Elles sont constituées des ressources à terme à concurrence de 70,9 % et de ressources à vue à hauteur de 28,8 %.   

La qualité du portefeuille du système bancaire s’est significativement améliorée sur un an. En effet, les créances en souffrance ont baissé de 4,5 % à 1 879,4 milliards au 31 décembre 2023. Elles représentent 16,0 % des crédits bruts, contre 18,5 % à fin décembre 2022.  

Au cours des trois derniers mois, les réserves brutes du système bancaire de la CEMAC, avant les opérations monétaires, ont régressé de 12,4 % (157,8 milliards) pour revenir à 1 119,8 milliards en janvier 2023. Ces réserves se situaient à 1 277,6 milliards de FCFA trois mois plus tôt. La liquidité injectée à travers les facteurs autonomes de la liquidité bancaire (FALB), dont le solde moyen est revenu de 1 563 milliards en octobre 2023, à 1 395 milliards, trois mois après, confirme cette tendance observée sur l’évolution des réserves brutes du système bancaire.   

La variation du solde des FALB s’explique principalement par la dynamique des autres postes nets et celle de la circulation fiduciaire dont les effets restrictifs n’ont pas pu être compensés par l’expansion des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur les gouvernements.

L’évolution restrictive de la liquidité a été perceptible sur le compartiment des interventions de la Banque Centrale du marché monétaire. En effet, le volume des injections nettes de la Banque Centrale dans le système bancaire s’est élevé à 832,7 milliards, en janvier 2024, contre 721,8 milliards de FCFA trois mois plus tôt, en hausse de 15,4 %.  

De façon spécifique, l’encours moyen des injections de liquidité a régressé de 27 milliards, pour se fixer à 869,6 milliards, en janvier 2024. Ces concours sont constitués : (i) des avances au titre de la facilité de prêt marginal dont le volume est revenu de 760,7 milliards à 733 milliards, entre octobre 2023 et janvier 2024 ; (ii) des avances octroyées via le guichet spécial de refinancement qui se sont repliées de 135,2 milliards, en octobre 2023, à 133,1 milliards trois mois plus tard, et (iii) des avances intra journalières, dont l’encours moyen s’est établi à 3,5 milliards en janvier 2024 contre 0,6 milliard trois mois auparavant. Quant à l’encours des opérations de reprise de liquidités du système bancaire par la BEAC, il a significativement régressé de 174,8 milliards à 36,9 milliards sur la période de référence.   

Par ailleurs, le volume des réserves obligatoires à constituer par les assujettis a augmenté de 4,3 milliards au cours de la période de référence, pour s’établir à 1 060,7 milliards en janvier 2024. Pour ce même mois, l’encours moyen des réserves libres du système bancaire (891,8 milliards) a représenté 84,1 % des réserves requises contre 109,9 % un an auparavant. Le nombre d’établissements de crédit en déficit de constitution des réserves obligatoires a baissé de 7, en janvier 2023, à 4%, en janvier 2024.  

La condition de la liquidation a également eu des répercussions sur le compartiment interbancaire. En effet, l’encours des transactions de prêt de liquidité interbancaire est revenu de 438,4 milliards, en octobre 2023 (dont 275 milliards d’opérations de pension-livrée et 163,4 milliards d’opérations en blanc), à 404 milliards en janvier 2024 (dont 268,6 milliards d’opérations de pension-livrée et 135,4 milliards d’opérations en blanc). En janvier 2023, il s’élevait à 472,9 milliards (dont 308,7 milliards d’opérations de pension-livrée et 164,2 milliards d’opérations en blanc).

S’agissant de la densification du réseau interbancaire, le nombre de participants est demeuré à 35 entre octobre 2023 et janvier 2024. Ces  participants ont totalisé 224 opérations, pour un volume cumulé de 952,7 milliards, en janvier 2024, contre 191 opérations recensées en octobre 2023 pour un volume cumulé de 838,6 milliards de FCFA.