Dans son dernier rapport sur la situation des entreprises et établissements publics, la CTR souligne que 51,2% des arriérés de cotisations sociales exigibles sont encore en hausse au cours des trois derniers exercices. En 2021, il y en avait 45,8%, et ce pour les entreprises et projets du portefeuille de l'État.

Les entreprises et les projets concernant le portefeuille de l'État du Cameroun ont enregistré des arriérés de cotisations sociales d'un peu plus de 119 milliards de FCFA à la fin de l'année 2022. Ce qui hypothèque la retraite des employés de ces entités débitrices. Cependant, en pratique, certains employeurs imposent effectivement des cotisations sociales sur les salaires de leurs employés, sans les rembourser au fonds public de pension. Une rétention des droits qui, au fil des années, épaissit l’enveloppe des arriérés de cotisations sociales réclamée par la CNPS, en dépit de la multiplication des initiatives visant à les recouvrer.

En effet, alors qu’ils dépassaient à peine 60 milliards de FCFA en 2016, les arriérés de cotisations sociales réclamés par la CNPS aux entreprises locales se chiffraient à 201 milliards de FCFA à fin août 2020. Ils ont culminé à 217 milliards de FCFA au premier semestre 2021, et atteignent près de 233 milliards de FCFA à fin 2022, selon les chiffres officiels. Les méthodes de répression des employeurs insolvables comme le recouvrement forcé avec pose des scellés, ou encore le retrait ou le refus du passeport ont presque quadruplé au Cameroun en 6 ans.

 La CNPS indique que 7 000 sur 30 000 entreprises actives sont à jour du paiement des cotisations sociales de leurs salariés. En conséquence, affirme-t-on https://www.investiraucameroun.com/gestion-publique/2501-20237-cnps-la-retraite-des-employes-du-secteur-public-hypothequee-par-des-arrieres-de-119-milliards-de-fcfa-a-fin-2022#:~:text=au%20sein%20du,Brice%20R.%20Mbodiam