Cameroon Digital Week : débat autour de la qualité du service Internet.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLa réflexion sur la connectivité et l’accès au haut débit a été l'un des thèmes centraux qui a marqué la troisième journée du forum qui s'est tenu à Yaoundé.
Lire aussi : Extrême-Nord : la construction de la digue-route de Kousseri bloquée depuis 10 ans.
Les opérateurs de téléphonie mobile présents au Cameroun, Camtel, Orange, MTN et Nexttel ont été vivement critiqués par les parlementaires et les membres de la société civile en marge de la Cameroon Digital Week concernant la qualité du réseau, l'interception des appels, les forfaits internet, etc. « Qui, des quatre opérateurs concessionnaires, est responsable des interruptions observées sur le réseau de téléphonie mobile au Cameroun ? », a interrogé l’un des participants à la conférence sur la « Connectivité » à laquelle s’est également vu participer le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Ils se sont défendus en exposant à leur tour les facteurs externes qui ont un impact négatif sur les résultats attendus d'eux. Pour être plus précis, les opérateurs imputent une part de responsabilité aux pouvoirs publics.
Si cet évènement majeur était pour les différents acteurs de la téléphonie mobile et autres fournisseurs d’accès internet l’occasion de démontrer leur contribution à la transformation numérique du Cameroun à travers le forum sur « People and technology » ou encore le « FutureScape », Camtel, Orange et MTN et même Nexttel se sont heurté aux préoccupations des parlementaires et des membres de la société civile résumées dans l'intervention de Marie Mbala Biloa, présidente de l'Association des Bayam-Sellam (Asby) du Cameroun. Cette dernière a particulièrement critiqué la qualité de service (rapidité du réseau, disponibilité, cout des appels, coût de la connexion internet.) et la couverture du réseau au niveau national, notamment en zone rurale. Des plaintes sans fin justifiant l’amende de 6 milliards de FCFA que l’ART a infligée à ces entreprises en mai 2023. Orange, Nexttel, MTN et Camtel devront respectivement payer 2,2 milliards, 1,6 milliard, 1,4 milliard et 800millions de FCFA.
Cependant, même si les opérateurs très critiqués sont conscients des plaintes formulées à leur encontre, ils insistent sur une implication accrue des pouvoirs publics pour obtenir les résultats souhaités. C'est dire que les responsabilités de ces résultats pas du tout satisfaisants sont partagées. « Au-delà des opérateurs (parce que nous avons aussi beaucoup à faire), il faut aussi avoir en tête qu’il y a des éléments qui ne dépendent pas que des opérateurs. Et je pense qu’il faut qu’il y ait une collaboration un peu plus large avec les autorités (c’est déjà le cas) …nous avons des problèmes d’interférence. A Yaoundé en particulier, beaucoup de points qui viennent interférencer nos fréquences et qui font que, quel que soit ce qu’on mettra comme équipements, on ne peut pas fournir la bonne qualité de service parce qu’il y a d’autres émetteurs qui émettent sur ces fréquences-là. Est-ce que les opérateurs peuvent les démanteler ? Non ! Parce que les opérateurs sont des entreprises privées qui n’ont pas de droit d’intervenir sur certaines choses. Donc, nous avons également besoin d’aide des autorités pour qu’on puisse régler un certain nombre de choses », s’est ainsi exprimé Patrick Benon, le Directeur général d’Orange Cameroun, quant à ce qui concerne la question de la couverture. A la question de savoir si les opérateurs travaillent en synergie (au-delà de la concurrence) pour servir les Camerounais, Patrick Benon estime que : « Quand on parle de qualité du service, c’est souvent un problème collectif qu’il faut régler. En réalité, on a nos réseaux qui sont interconnectés. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, pour peu qu’il y ait un de nos réseaux qui a les problèmes, les autres aussi sont entrainés dans les problèmes de qualité de service ».
Par ailleurs, la direction d'Orange Cameroun déplore aussi les difficultés liées à l'énergie et à la sécurité. Concernant la sécurité le cadre note « énormément de vandalisme sur la fibre optique qui fait que, même si Camtel fait beaucoup d’efforts, tant que ces problèmes de vandalisme ne sont pas réglés, on aura toujours les problèmes de qualité de service ». Amadou Saïd, responsable technique à Camtel emboite le pas à pas à Patrick Benon. Il explique que malgré des investissements importants de l'entreprise publique, la qualité du réseau reste insatisfaisante en raison des actes d'incivisme. « Nous avons un câble sous-marin qui arrive à Kribi. Nous devions normalement sécuriser Kribi par au moins, deux fois passant par Edéa, par Ebolowa. Mais les entreprises forestières et autres entreprises de travaux routiers, ont détruit le chemin pendant des années… », déplore le cadre avant de demander : « quand bien même les opérateurs auront réglé le problème d’énergie à leur niveau…si le client dans son domicile n’a pas d’électricité, la solution c’est quoi ? Je crois que c’est revenir auprès du gouvernement… ».
Floyd Miles
Actually, now that I try out the links on my message, above, none of them take me to the secure site. Only my shortcut on my desktop, which I created years ago.