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Caisse de dépôts et de consignations : l’alerte du FMI auprès des banques.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

La Caisse de dépôts et de consignations (CDEC) du Cameroun mène depuis son opérationnalisation, un bras de fer avec le secteur bancaire. Une opération qui porte déjà des fruits.

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 Dans une correspondance datant du 05 mai dernier, adressée à l’Association Professionnelle des Établissements de Crédits du Cameroun (Apeccam), le directeur Général de la CDEC, invite les banques à déclarer, dès réception de celle-ci, les fonds et valeurs actuellement en dépôt et/ou en consignation qu’elles détiennent dans leurs livres. Cette déclaration devant être suivie d’un programme de rétrocession que le gouvernement a échelonné sur 3 ans.

Dans les détails, les ressources ciblées sont celles des comptes inactifs et dépôts à terme (DAT) des administrations publiques, des collectivités Territoriales décentralisées, des établissements publics administratifs et des entreprises du secteur public et parapublic. À date, apprend-on de bonnes sources, plusieurs banques rechignent à se conformer à cette exigence. Dans le rapport élaboré dans le prolongement de l’approbation de la 4ème revue de son programme économique et financier avec le Cameroun, le Fonds Monétaire International, s’inquiète de l’impact que cette réforme pourrait avoir sur le secteur bancaire. « En outre, le transfert de fonds sélectionnés de banques à l’actif public récemment constitué en société de gestion (Caisse des Dépôts et Consignations, CDEC), bien que progressif sur trois années, peut menacer la position de liquidité de certaines banques », peut-on lire. Sans les citer, l’institution de Bretton Woods pointe notamment les banques ayant une forte exposition sur l’État, lesquelles ont contribué à porter à 35,3 % du total des actifs, malgré les garanties de remboursement proposées.

Selon les données du marché bancaire, les banques en activité au Cameroun gèrent en moyenne 1 000 milliards de ressources publiques. À supposer que l’entièreté de ces ressources réponde aux critères de la CDEC, c’est environ 20 % des ressources bancaires qui seraient ponctionnées à l’issue de la réforme. Ce qui signifie que la capacité d’intervention des banques sur le marché du crédit pourrait être affectée. « Les autorités élaborent actuellement les textes réglementaires de la CDEC pour l’aligner sur les meilleures pratiques internationales et sur les principes de bonne gouvernance et de transparence des banques publiques. À cet effet, la CDEC s’appuiera sur la réglementation prudentielle de la COBAC. Par ailleurs, la CDEC travaille à identifier les moyens qui lui seront alloués pour préparer le transfert de ces fonds d’ici trois ans.», indique le gouvernement dans le même rapport.

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