Cette baisse a impacté les souscriptions aux émissions d'obligations d'Etat qui sont passées de 100,18% en septembre 2022 à 99,59% à fin octobre 2022. Cette situation est due au fait que depuis le début de l'année, la banque centrale a resserré sa politique monétaire pour réduire la circulation des  liquidités dans la région. Sur le principal marché des obligations d'État de la CEMAC, l'encours des engagements financiers de l'État au 31 octobre 2022 était de 5 128,9 milliards de FCFA pour la période couverte. Les marchés obligataires souverains les plus actifs sont le Gabon, le Congo et le Cameroun, représentant respectivement 25,2%, 25% et 23,9% du total, selon les statistiques mensuelles publiées par la Banque centrale de la CEMAC (Beac). Le Tchad (13%) et la Guinée équatoriale (11,2%) ont des niveaux de participation moyens, tandis que l'encours des titres de la République centrafricaine est estimé à seulement 64,4 milliards, représentant 1,3% de l'augmentation totale. En matière d'instruments financiers, les États recourent de plus en plus aux obligations d'État assimilées (OTA), des titres d'une maturité supérieure ou égale à un an. Elles constituent 82,8% du portefeuille de dettes financières des pays de la CEMAC, avec une maturité privilégiée de 2-3 ans (42,1%). La poche des Equivalents du Trésor (BTA), titres à échéance inférieure ou égale à un an, ne représente que 17,2%. Par rapport à juin 2018, le BTA est le plus utilisé, représentant 73,9% de l'encours de la dette sur le marché monétaire. Rappelons qu'en septembre dernier la Beac a procédé à deux révisions de ses taux directeurs pour la troisième fois cette année. Le principal taux de refinancement du taux d'intérêt des appels d'offres (Tiao) est passé de 4 % à 4,5 %, et le taux de prêt maximal est passé de 6,25 % à 6,75 %. Ajoutez à cela, le montant réduit des injections de liquidités sur lesquelles comptent certaines banques de la région, passées de 250 milliards en décembre 2021 à 60 milliards de FCFA aujourd'hui, en baisse de 76%. Lors du lancement final de Beac, le 25 septembre, la banque a exprimé une demande de 211 milliards de dollars, ce qui est bien supérieur à l'offre voulue.

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