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Barrage hydroélectrique de Bini à Warak : le Cameroun abandonne la piste chinoise.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Quatre ans après l'arrêt des recherches par Sinohydro, la société britannique Savannah Energy PLC s'est engagée à mettre en œuvre le projet.

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Le 20 avril 2023, un protocole d'accord a été signé à Yaoundé entre le Directeur de la société britannique Savannah Energy Andrew Knott et le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba pour redémarrer ce projet hydroélectrique de 75 MW dans l'Adamaoua. Il est suspendu depuis novembre 2019 en raison de problèmes entre le Cameroun, la banque chinoise ICBC et le constructeur Sinohydro. La signature du document a eu lieu en présence du Haut-commissaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord au Cameroun, Christian Dennys McClure.

Dans le détail, Savannah Energy, surtout connue pour ses projets d'hydrocarbures au Nigeria, au Niger et depuis 2020, au Tchad et au Cameroun, prévoit de construire le barrage en tant que projet électrique autonome, selon Energies Media. la législation camerounaise permettant à des entreprises de produire de l'énergie et de la vendre à des sociétés de distribution ou à d'autres consommateurs. La société prévoit d'achever la mobilisation des fonds en 2024 pour produire les premiers mégawatts d'ici 2027-2028.

 Avec cette promesse, le gouvernement camerounais semble rompre son partenariat avec la Chine. La Chine s'est initialement engagée à financer et à construire le barrage de 75 MW pour améliorer l'accès à l'électricité dans le nord. Le projet a rencontré des difficultés avec la Chine, d'où le retrait du Cameroun.

Pour rappel, le gouvernement camerounais avait signé un accord de financement avec la Chine en juillet 2016, en vertu duquel la Chine devait fournir au Cameroun 303 millions de dollars (environ 181 milliards de francs CFA) pour la construction du barrage hydroélectrique de Bini à Warrak dans la région de l'Adamaoua. Le Cameroun, en revanche, devait fournir 15% des 356 millions de dollars qui composent le coût total du barrage en retour. Au moment de la signature du contrat, le barrage de Bini à Warrak devait être livré au quatrième trimestre 2018 pour combler le déficit d'approvisionnement en électricité dans les trois régions du nord (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord).

En ce qui concerne la partie chinoise, les fonds devaient être fournis par la banque Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et la construction assurée par l’entreprise Sinohydro.  Le contrat de construction de la société chinoise Sinohydro a été signé le 2 septembre 2019. Après la construction des routes d'accès au site, la construction de logements et de bureaux pour le personnel chinois et camerounais, la construction de dépôts de carburant, de garages et d'entrepôts, pour des soucis de financements, le chantier a été suspendu en novembre 2019, jusqu’à ce jour ; il semble que l’équivoque n’ait pas été levé puisque le Cameroun s’est tourné vers Savannah Energy.

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Ophelie Ada Zoa
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