Audiovisuel : la CRTV est dans la tourmente.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansMalgré une hausse des recettes publicitaires et de la redevance audiovisuelle, la Cameroon Radiotélévision (CRTV) a terminé l’année dans le rouge pour la 3e fois d’affilée.
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Les données révélées par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), dans son rapport de 2021 sur la situation des entreprises publiques camerounaises, font état de ce que la chaîne audiovisuelle publique a clôturé l’exercice 2021 avec un résultat net négatif de 346,8 millions de FCFA. Une perte qui s’est toutefois améliorée comparée aux 657 millions affichés en 2020 et au 1,4 milliard de FCFA de 2019.
Cette embellie du résultat s’explique, selon la CTR, par une progression de l’activité commerciale qui s’est traduite par l’augmentation de 20,27% du chiffre d’affaires.
Les recettes publicitaires de l’office de radiodiffusion publique se sont améliorées de 23,66% en lien avec l’augmentation des parts d’audiences de la chaîne de 53,44% sur l’année. La CTR note également une augmentation de la redevance audiovisuelle (+10,26 %) et des frais de scolarité de l’IFPCA, l’école de formation du média public, qui a enregistré un bond de 90,5% sur un an.
La CTR fait mention de ce que malgré « cette embellie au niveau des ressources, la CRTV présente une situation de risque élevé au regard du déséquilibre de son exploitation ». La raison selon la CTR est due aux charges du personnel qui culminent à 16,7 milliards de FCFA.
En effet, celles-ci ont représenté en 2021, 81,73%, de la redevance audiovisuelle et ont absorbé la totalité de la valeur ajoutée. À -11,5 milliards, les capitaux propres de l’entreprise sont restés négatifs malgré une légère amélioration de 28% en 2021.
Faut dire que la naissance de la crtv est l'aboutissement d'un long processus qui commence en 1940, avec la naissance de la radiodiffusion après l'ouverture par le Gouvernement français de la première station radio à Douala, Radio Douala, également connue sous le nom de l'enfant de la Guerre. Le 14 avril 1962, la SORAFOM devient l'Office de Coopération Radiophonique (OCORA) ; c'est cette structure qui va gérer Radio Cameroun jusqu'en 1963, date de la prise en charge par le Gouvernement Camerounais de la Radiodiffusion, avec son siège à Yaoundé. Cette structure est introduite dans le paysage de l'Administration camerounaise comme la Direction de la Radiodiffusion Nationale du Cameroun (RNC) au sein du Ministère de l'Information et de la Culture.
Floyd Miles
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