Approvisionnement en médicaments : le bilan du Cameroun sur 4 ans.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLa « note sur les relations entre le Cameroun, le G7 et les Brics », rendue publique par l'Institut national de la statistique (Ins), fait état de ce que le Cameroun a dépensé en 4 ans, la somme de 521 milliards de FCFA pour l'achat des comprimés à l'étranger.
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Entre 2018 et 2022, la France, le Canada, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon et le Royaume Uni, ont ravitaillé le Cameroun à hauteur de 246 milliards F CFA. Tandis que, les pays Brics composés du Brésil, de la Russie ; de l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud ont approvisionné le marché camerounais à hauteur de 275 milliards F CFA.
Cette note vient remettre sur la table le sempiternel problème pharmaceutique que rencontre la première puissance de la Cemac.
Si la lutte contre les comprimés de la rue est une une préoccupation majeure pour le gouvernement, il n’en demeure pas moins vrai que le pays de Paul Biya entend rendre plus résiliente, productive, compétitive et viable, à court terme, l’industrie pharmaceutique du pays. Les experts camerounais et de la CEA s'accordent à dire que trois principaux obstacles causent le ralentissement de la croissance du secteur pharmaceutique, dont la faiblesse structurelle a rendu le pays, tout comme d’autres pays africains, plus vulnérable à la double menace causée par la COVID-19 sur la santé publique et l'économie. Il s’agit du manque de compétitivité, des problèmes de réputation et les niveaux limités de partenariat. Pour trouver à cet effet des voix de sortie, le gouvernement camerounais ne cesse de multiplier des actions ; nous avons encore à l’esprit la rencontre de 2020 organisée par le ministre camerounais de l’industrie, Gabriel Dodo Ndoke, de regrettée mémoire, au cours de laquelle il avait profité de l’occasion pour féliciter le bureau sous régional de la CEA pour l’Afrique centrale pour son rôle décisif dans la restructuration du Plan directeur de développement industriel (PDI) du pays, dans lequel la production pharmaceutique constitue un maillon essentiel.
Pour rappel, la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 2030), dans ce secteur, axe sur la transformation structurelle de l'économie camerounaise «avec une attention particulière portée au développement du secteur pharmaceutique».
L’Afrique rencontre d’énormes problèmes d’obtention de produits pharmaceutiques de qualité et cela alourdit encore sa charge de morbidité. La disponibilité des médicaments essentiels dans le secteur public à travers le continent serait inférieure à 60 %. L’un des facteurs qui contribuent à cette pénurie est la forte dépendance de l’Afrique aux médicaments importés.
Selon Vera Songwe, secrétaire générale adjointe de l’ONU et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique, « l’état de santé de la plupart des Africains reste sous-optimal et l’accès aux médicaments requis pour traiter nombre de maladies infectieuses ou non transmissibles reste faible sur tout le continent, sans compter les faiblesses des chaînes d’approvisionnement. L’Afrique porte un lourd fardeau de morbidité en matière de maladies infectieuses et non transmissibles ». Il est donc temps que le Cameroun réajuste fortement sa politique en termes d'industries pharmaceutiques bien que les efforts déployés restent louables mais demeurent minables.
Floyd Miles
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