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Variole du singe: l'Afrique centrale sous la menace.

Dernière mise à jours il y'a 7 mois

Loin des capitales européennes où son apparition, à l’été 2022, avait affolé les esprits, le virus mpox (pour « monkeypox », la variole du singe) continue de se répandre en Afrique centrale.

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Dans le pays le plus touché, la République démocratique du Congo (RDC), le nombre de contaminations a été multiplié par trois depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2023, avec 4 500 cas dont 300 décès, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une envolée que les autorités espèrent stopper en accélérant la vaccination et la prescription d’antiviraux.

Depuis le début de l’année, la RDC fait face à l’accélération de la propagation du virus, notamment dans l’est du pays, déchiré par les combats qui opposent l’armée régulière et ses alliés miliciens aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), épaulés par l’armée rwandaise. D’après le CDC Africa, plus de 19 000 cas ont été enregistrés entre février 2023 et février 2024, dont 1 000 décès, les enfants de moins de 5 ans représentant un décès sur dix. Les chercheurs sont particulièrement inquiets de l’émergence d’une transmission plus majoritairement sexuelle, notamment par le biais de la prostitution, et de la forte mortalité qui touche les enfants jusqu’à 15 ans.

A l’issue d’une réunion régionale d’urgence qui s’est achevée samedi 13 avril au soir, les autorités sanitaires congolaises vont donc procéder à l’homologation d’urgence de deux vaccins qui ont déjà fait leurs preuves pour les enfants comme pour les adultes : le LC16m8, élaboré au Japon, et le MVA-BN, du laboratoire danois Bavarian Nordic.

Sur le volet du traitement, s’inspirant de la crise Ebola qui avait endeuillé plusieurs pays du continent, le ministre congolais de la santé, Samuel-Roger Kamba, a également annoncé que l’antiviral spécifique Tecovirimat allait obtenir une autorisation de mise sur le marché « sous circonstances exceptionnelles » dans les trois mois, afin de pouvoir être administré sur le terrain par tous les acteurs de la santé, ONG comprises.

Cette maladie a aussi été déclarée au Cameroun. En effet, les statistiques parlent de 11 cas suspectés et deux cas confirmés. Le premier cas confirmé, dans la ville de Douala, est décédé dans le district de la Cité des palmiers. L’autre cas confirmé est toujours en vie dans la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Pour le Centre de coordination des opérations d'urgences de santé publique (Ccousp) qui a récemment publié ces chiffres, la situation épidémiologique du Mpox est sous contrôle sur l’ensemble du triangle national. Le Cameroun fait une évaluation de risques permanente qui prend en compte la probabilité de survenue des cas en commençant par la surveillance des voies de communication aérienne.

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