Des nouvelles mesures ont été prises par l'union européenne, visant à éviter la propagation d’un petit insecte, le faux carpocapse : un papillon qui dépose ses œufs sur les agrumes et donc ses larves parviennent  à s’enfoncer dans les fruits, qui deviennent impropres à la consommation. En effet, pour être vendues en Europe, les oranges sud-africaines doivent désormais respecter un traitement par le froid,poussé jusqu’à 20 jours.

Face à cette mesure, l'Afrique du Sud, deuxième exportateur mondial d'agrumes frais après l'Espagne, a déposé plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon les producteurs, ces nouvelles exigences phytosanitaires menacent leur survie.

En effet, les mesures sont entrées en vigueur en juillet alors que des navires transportant des centaines de conteneurs remplis de fruits sud-africains à destination de l'Europe étaient déjà en mer, ce qui a entraîné leur blocage à l'arrivée, selon l'association sud-africaine des producteurs d'agrumes (CGA).

Dans sa plainte auprès de l’OMC, l’Afrique du Sud fait valoir que les exigences de l’UE ne sont «   pas fondées sur des données scientifiques », qu’elles sont «  discriminatoires » et excessives. Et elles font peser un stress supplémentaire sur une filière déjà éprouvée.

Relevons que cette situation intervient à l’approche de la nouvelle saison qui doit débuter dans quelques semaines ; l’inquiétude est donc à son paroxysme  alors que les agrumes de l’Afrique du sud sont parmi les exportations agricoles qui rapportent le plus à ce pays et permettent d’employer près de 120 000 personnes.

Pour certains "c'est un désastre complet et absolu", car "des aliments de qualité exceptionnelle, qui ne posent aucun risque, végètent là... C'est vraiment une catastrophe" comme le déclare le PDG de la CGA, Justin Chadwick.