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Transformation des fèves de cacao: un complexe industriel en gestation

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

D’un coût de 29 milliards de Fcfa, le projet de construction d’un complexe industriel de transformation de fèves de cacao dans la ville de Douala, fait partie d'une liste de 5 projets financés par le groupe néerlandais ING Bank.

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Un complexe de production et de transformation de cacao est prévu dans la ville de Douala par la Chambre d'agriculture, des pêches, de l'élevage et des forêts de Cameroun (Capef). Selon les informations de l'Agence de régulation des marchés publics (Armp), ce complexe industriel sera situé à Bonaberi, un quartier de l'arrondissement de Douala IV. Cette usine, dont la capacité de transformation annuelle est prévue à 32 000 tonnes de fèves de cacao, va s'approvisionner auprès d'un regroupement de 13 800 producteurs de cacao organisé par la Capef. Ce projet fait partie d'une série de 5 projets financés par un accord conclu avec le groupe néerlandais ING Bank dans le cadre de la politique gouvernementale d'import-substitution mise en place par le pays depuis 2020 et devra introduire du chocolat, de la poudre de cacao, de la confiture, des tourteaux ou encore du beurre de cacao sur le marché local.

Ce complexe fait donc partie d'une série de projets similaires annoncés au Cameroun depuis 2022. Deux usines ont déjà été annoncées pour cette année 2024, dont celle du groupe Puratos à Ebolowa, la capitale de la région du Sud Cameroun, et celle du Français Olivier Bordais, Chocolat Rouge, prévue à Obala, dans la région du Centre. La construction d'une usine de transformation de cacao dans la commune d'Ebolowa II, financée par la Chine, a également été annoncée par l'État en 2023, mais n'a toujours pas été mise en œuvre.

La nouvelle usine, une fois mise en service, se trouvera sur un marché très compétitif où l'activité est dirigée par la Sic Cacao, une marque locale du Suisse Barry Callebault qui détient 70% des parts de marché avec une capacité de 56 000 tonnes environ. Chococam, une filiale du Sud-africain Tiger Brands (50 000 tonnes), Atlantic Cocoa de l'Ivoirien Koné Dossongui (48 000 tonnes pouvant être étendues à 64 000 tonnes), Neo Industry du Camerounais Emmanuel Neossi (32 000 tonnes qui seront étendues à 42 000 tonnes pendant l'année en cours), l'italien Ferrero Group (1 000 tonnes) et le camerounais Africa Processing Company (APC).

Il est important de noter que, même si les usines de transformation (qui sont principalement privées) sont rapidement créées et que les activités du secteur sont bien gérées, le Cameroun continue de faire face à des difficultés pour transformer son propre cacao. En effet, pendant la saison cacaoyère 2023-2024, Yaoundé a converti 85 789 tonnes de cacao, soit environ 32% des 266 725 tonnes commercialisées, ce qui représente une capacité de transformation installée d'environ 190 000 tonnes. Selon les données de l'Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a exporté 73 236 tonnes de produits dérivés du cacao pour l'année 2023, dont 49 411 tonnes de pâtes de cacao et 23 825 tonnes de beurre de cacao, ce qui a généré des revenus globaux de 153 milliards de Fcfa.


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Ophelie Ada Zoa
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