La Banque européenne d’Investissement (BEI) et Afreximbank viennent de donner un coup de pouce aux secteurs de la santé et de la pharmacie en Afrique subsaharienne. En effet, les deux établissements bancaires viennent d’investir dans ces deux secteurs 200 millions d'euros (131 191 millions de francs CFA), soit 100 millions d'euros pour chaque entité. C’est lors de la 5e Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, qui s'est tenue du 5 au 9 mars 2023 à Doha au Qatar, que l’initiative a été lancée par Thomas Östros, vice-président de la BEI, et Denys Denya, vice-président exécutif d’Afreximbank.

L'initiative vise à moderniser et à développer les établissements de santé publique et à renforcer la production de médicaments sûrs, abordables et efficaces en Afrique subsaharienne. Il s'agit du premier soutien de la BEI à des prêts directs dans le domaine de la santé en Afrique. Concrètement, dans ce domaine il sera question de : « soutenir de nouveaux investissements dans des établissements de santé, notamment en ce qui concerne la construction et l’aménagement de cliniques et d’hôpitaux, essentiels pour permettre un traitement rapide des maladies transmissibles, réduire la mortalité infantile et faciliter l’accès aux systèmes de santé publique », peut-on lire dans le communiqué rendu public à cet effet. Dans le domaine pharmaceutique il sera question : « d’accroître la production locale de produits pharmaceutiques de qualité en Afrique subsaharienne. Elle contribuera à remédier à la pénurie chronique de médicaments essentiels nécessaires pour lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose ; ainsi qu’à améliorer les soins médicaux pour les nouveau-nés et les mères ». Le cancer, le sida, le paludisme et la tuberculose sont entre autres les maladies ciblées.

Pour Thomas Östros, vice-président de la BEI, « Cette coopération financière ciblée entre la BEI et Afreximbank, partenaires financiers de premier plan, démontre comment un partenariat entre l’Europe et l’Afrique améliore les conditions de vie de la population et favorise des investissements prioritaires dans le domaine de la santé ». Afreximbank semble partager le même sentiment car, selon Denys Denya, vice-président exécutif d’Afreximbank, « Cet investissement s’appuiera sur le succès de notre coopération en place, visant à améliorer l’accès au financement des entreprises qui doivent relever les défis engendrés par la pandémie et les changements climatiques ».