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Réformes économiques : le sursis du FMI.

Dernière mise à jours il y'a 11 mois

Censé prendre fin en juillet 2024, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) qui a eu lieu le 20 décembre dernier, proroge d'un an le programme de réformes économiques du Cameroun.

Lire aussi : Dette 2022: 190,3 milliards de FCFA à verser aux entreprises publiques.

Selon le document rendu public par le ministre des finances Louis Paul Motaze, cette prorogation s’accompagne d’un accès à des ressources supplémentaires pour permettre au gouvernement de disposer de marges budgétaires additionnelles, à l’effet de mener à bien ces réformes.

Ainsi, d'autres bailleurs ont prévu apporter un soutien financier au pays, notamment la Banque africaine de développement (BAD) qui a récemment approuvé un prêt de 74,25 millions d'euros (environ 49 milliards de FCFA) au Cameroun pour la mise en œuvre de la première phase du Programme d'appui au redressement du secteur de l'électricité (Parsec). La BAD s'engage également à fournir un deuxième financement de 30,94 millions d'euros (20,3 milliards de FCFA), dont le décaissement est prévu pour janvier 2025. Cependant, elle conditionne cette phase à l'extension d'un an du programme triennal soutenu par le FMI.

Précisons qu'en plus de prolonger le programme, le conseil d'administration du FMI a également approuvé le versement de près de 45 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, comme l'a annoncé le Ministre des finances. Cela porte à environ 345 milliards de FCFA le montant total des versements effectués depuis le début du programme triennal en cours, conclu le 29 juillet 2021. Ce programme devrait permettre au pays de recevoir environ 770 milliards de FCFA en soutien budgétaire, selon les autorités. Sur ce montant, 380 milliards de FCFA devraient être fournis par le FMI, tandis que le reste devrait provenir des bailleurs de fonds tels que la BAD, la Banque mondiale, l'Union européenne (UE) et la France.

Cette prorogation répond notamment au besoin de permettre au pays de rétablir la viabilité de la dette, de limiter l’inflation et de réduire le déficit budgétaire. Les autorités camerounaises, apprend-on, se sont par exemple engagées à réduire encore le déficit primaire hors pétrole pour le ramener à moins de 2% du PIB et l’encours de la dette publique à 40% du PIB en 2024. Selon les projections du FMI, l’encours de la dette publique devrait passer de 45% du PIB fin 2022 à moins de 42% fin 2023.

 

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bernardo carlos ndjomo
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