L'on apprend de la Direction Générale des Douanes que Pour l’exercice budgétaire 2024, l’Etat du Cameroun prévoit de générer des recettes douanières d’environ 1 080 milliards de FCFA. Par rapport à l’objectif 2023 de 973,7 milliards de FCFA, celui de 2024 est en hausse de 106,2 milliards de FCFA en valeur absolue, soit une augmentation de 10% en valeur relative. Notons que le budget national pour 2024 (fixé à 6 740,1 milliards de FCFA) prend en compte les incertitudes devenues prégnantes au niveau international en raison de l'impact de la crise russo-ukrainienne ou encore sur le plan national par la subvention des prix aux produits pétroliers. Cependant, le gouvernement camerounais a pris un certain nombre de nouvelles mesures pour mobiliser les recettes douanières attendues.

Ces mesures visent principalement à bloquer les importations afin de renforcer la politique de l'import-substitution. Pour atteindre cet objectif, la Direction Générale des douanes devra percevoir les droits d’accises sur les marchandises importées, notamment celles que le Cameroun peut produire. Il s’agira dans le détail des droits d’accises de 12,5% sur les huiles végétales, 25% aussi sur les meubles en métal de types utilisés dans les bureaux que ceux en bois de type utilisés dans les cuisines, les meubles en matière plastique que 25% sur les cercueils en bois et autres ouvrages en bois. De même, une taxe de 12, 5% sur le cacao et le charbon en bois et de 5% sur les produits à base de céréale ; pour ne citer que ceux-ci. Concernant les exportations, le droit d'exportation sur le bois sous forme de grumes sera augmenté de 60% à 75%.

 Il demeure donc essentiel que ces mesures soient efficaces pour atteindre les résultats souhaités. Le gouvernement avait initialement budgétisé 1 004,4 milliards de FCFA de recettes douanières pour 2023. En milieu d’exercice, ces objectifs ont été révisés à 973,7 milliards soit 31 milliards de FCFA (-3,2%). A l’origine de ce réajustement, la crise russo-ukrainienne avec pour corollaire la contraction des flux commerciaux à l’international ou encore les pertes fiscales liées aux Accords de partenariat économique(APE), avaient expliqué des sources proches du dossier.