Comme annoncée initialement par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, la mise en service des sept premiers postes de péage automatique au Cameroun, sur les 14 en cours de construction, n'a finalement pas eu lieu en septembre 2023. Au cours d'une réunion du Comité en charge du suivi et de la mise en œuvre de ce projet le 2 février 2024, il a été découvert que certains travaux se poursuivent, ce qui explique le retard accusé dans la mise en service des sept premiers postes.

Il s'agit notamment de l'aménagement des espaces commerciaux, de la sécurisation des emprises du projet et de la création d'une interface entre l'entreprise responsable de la gestion des péages et le gouvernement, qui permet l'échange d'informations sur le trafic. Le dispositif permettant le paiement des frais de péage via le mobile est également en cours d'installation. Selon les officiels, les premiers péages, situés dans les localités de Mbankomo, Boumnyebel, Edéa, Nsimalen, Nkometou, Tiko et Mbanga  ne seront mis en service qu'une fois que tous ces travaux  « en cours de finalisation » seront terminés.

Lorsque ce projet sera achevé, le Cameroun aura les premiers points de péage automatiques de son histoire. La sécurisation des recettes du péage, qui n'atterrissent pas toujours entièrement dans les caisses de l'État en raison des actes répréhensibles des personnels actuellement commis à cette tâche est un effet conséquent.

Actuellement, les postes les plus générateurs de recettes se situent où sont construits les 14 péages automatisés. Le projet, qui coûtera près de 42 milliards de FCFA, a été confié à Tollcam, une co-entreprise mise en place par le consortium Razel BEC-Egis Projects. Les travaux, dont le décompte a commencé le 10 juin 2022, et l'exploitation des ouvrages durent respectivement 2 et 18 années.