Marché monétaire : le premier essai manqué de la Beac
Dernière mise à jours il y'a 8 moisLa première émission de “bons Beac” a été déclarée infructueuse.
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Sur le marché monétaire de la Cemac, les investisseurs ont boudé les premiers Bons du Trésor de la Banque centrale. La Banque des Etats de l’Afrique Centrale a elle-même annoncé ce 14 février 2024, que sa toute première émission de bons Beac d'un montant de 50 milliards de Fcfa avec une maturité de 28 jours, lancée auprès des établissements de crédit de la région, était infructueuse. Ceux-ci préfèrent se tourner vers le marché interbancaire, où les ressources sont échangées. Cependant, la Beac vise à accélérer la résorption de l'excès de liquidité bancaire à court terme et à mieux suivre son évolution à travers cette opération de ponction de liquidité bancaire.
La Beac utilise ce nouvel outil comme une opportunité pour les banques commerciales surliquides de transférer leurs excédents de liquidité à l'aide de différentes offres de taux d'intérêt proposées par les banquiers concernés. « Nous allons demander à la communauté des banques qui ont de l’argent à mettre à la banque centrale de nous proposer des taux, suivant les montants de liquidité que nous voulons retirer du système. Chaque banque va faire son enchère, et au final nous allons obtenir un taux et retrancher la liquidité excédentaire qui existe dans ces banques », expliquait Abbas Mahamat Tolli, ex gouverneur de la Beac au sujet de la rémunération.
Pour l’opération susmentionnée, La banque centrale avait proposé un taux de rémunération intéressant de 3 %; qui devrait encourager les banques à y souscrire. Est-ce que le problème réside dans la diffusion de ce nouvel outil ou dans l'efficacité de cette nouvelle arme de la Beac, qui a pour but principal d'assécher les banques et de lutter contre l'inflation galopante en Cemac?
La Beac pense que cette approche pourrait répercuter sur le coût du crédit bancaire et restreindre son accès aux agents économiques, après les relèvements successifs de ses principaux taux directeurs pour durcir le refinancement des banques commerciales, l'augmentation du volume de liquidité prélevé dans les banques chaque semaine (200 milliards de FCFA) et la suspension des opérations d'injection de liquidité dans le système bancaire de la Cemac. Ce qui devrait réduire la création monétaire dans l'espace Cemac, ce qui est souvent à l'origine de l'inflation généralisée.
Floyd Miles
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