Implantés au Cameroun en 1952, les camps sic étaient présents dans 9 villes en 2018, avec 20 cités et 9735 logements à location simple. Il faut dire que Les autorités prévoient la construction de camps de la Cameroon Real Estate Company dans au moins toutes les capitales des régions. Notons que les camps SIC de Ngaoundere dans l'Adamaoua, Bafoussam à l'ouest, Bamenda au nord-ouest, Kribi et Sangmélima au sud, sont encore des projets. Néanmoins, on a retrouvé dans d’autres régions telles que le Sud-Ouest, où il faut se rendre au quartier Community Hall à Limbe ou au Class Quarter de Buea pour trouver un camp Sic; à Garoua dans la région du Nord, les quartiers Bornuans et Roumdé-Adjia pour en trouver. Dans la région du  Littoral, on retrouve pas mal de camps Sic. Dans la seule ville de Douala, capitale économique du Cameroun, ils sont localisés aux quartiers Bassa, Bonamoussadi, Kotto, Makepè, cité des Palmiers et dans la ville d’Edéa au quartier Mbanda.Dans l’Extrême-Nord, notamment à Maroua le chef-lieu de la région, Domayo ravit la vedette tandis qu’à Bertoua dans la région de l’Est, Mokolo est à la Une.

Dans la région du Centre, Yaoundé, la capitale politique du pays, bat le record des cités et résidences des camps situés au quartiers Bastos, Biyem-Assi, Cité Verte, Grand Messa, Hippodrome, Manguiers, Mendong, Messa, Olembé, Djoungolo, Etetak, Mfandena, Nkolondom.

Le communiqué qui   enjoint les occupants illégaux du site d’Ebolowa, dans le Sud-Cameroun, de régulariser leur situation faute de quoi, ils seront expulsés, est caractéristique du faite que la moitié des occupants des logements sociaux ne disposent pas de contrat avec la société immobilière. De façon générale, a constaté le top management de l’entreprise publique, il s’est développé au fil des années le phénomène de sous-location dans les différents camps SIC. En d’autres termes, certains anciens locataires de la SIC, devenus propriétaires d’une maison hors de ces camps, sous-louent leurs anciens logements sociaux à des tiers. Ces manœuvres frauduleuses ont contribué à faire en sorte que la société accumule des résultats déficitaires successifs ces dernières années : -4,4 milliards de FCFA en 2016 ; -3,6 milliards en 2017 ; -4,05 milliards en 2018.

Rappelons tout de même que la tutelle technique des camps sic au Cameroun est assurée par le ministère de l'habitat et du développement urbain tandis que le ministère des finances assume la tutelle financière.

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