Avec pour objectif de porter la production de coton graine à 500 000 tonnes par an d'ici 2025, le géant industriel et poumon économique du septentrion, accélère les investissements dans les unités de transformation. L'entreprise publique sollicite aujourd'hui 30 milliards de FCFA pour construire une nouvelle huilerie à Ngaoundéré dans la région de l'Adamaoua. Cela portera à trois son nombre d’huileries dans le nord. « Nous négocions avec tous ceux qui voudront bien financier : l’Etat , les banques, les bailleurs de fonds… », confie un responsable qui explique que la construction d'une nouvelle huilerie va « permettre de traiter la production de coton graine qui va passer de 315 000 tonnes à plus de 500 000 tonnes ». En effet, les deux raffineries qui existent actuellement ne peuvent moudre toutes les graines qui résultent de cette grande quantité de production de semences, et une troisième raffinerie devra être construite à Ngaoundéré.

Cette annonce intervient alors que la société industrielle a reçu deux financements d'une valeur de 26,5 milliards  de l'Agence française de développement (AFD) et de l'Union européenne. Le premier servira à construire une usine d'égrenage à Godola, à l'extérieur de Maroua. D'une part, elle dispose d'une capacité de production de coton graine de 50 000 tonnes. En attendant, ce montant financera également la reconstruction de 7 des 9 usines existantes. Parallèlement, le deuxième financement servira à la construction de cinq centrales solaires, ce qui facilitera l'alimentation électrique de l'usine et contribuera au renforcement de la capacité industrielle de la Sodecoton.