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Hôtel Marriott : les résidents de Dikolo obtiennent gain de cause en justice.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Le 25 mai 2023, après avoir fait annuler par le tribunal administratif de Bonanjo la déclaration d'utilité publique d'environ 3 hectares pour la construction de l'hôtel Marriott à Douala, les familles expropriées prévoient obtenir de la justice le dédommagement des meubles et immeubles perdus, ainsi que la récupération de leurs titres de propriétés.

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Les familles qui ont été expulsées le 14 mai 2022, après le verdict rendu par le tribunal administratif de Bonanjo, annulant la déclaration d’utilité publique (Dup) pour une superficie d'environ 3 hectares dans le quartier de Dikolo, entendent aller plus loin. Au total, 63 propriétaires et des centaines de locataires envisagent désormais une indemnisation pour les graves dommages subis et l'annulation des titres fonciers de l'État. Une action civile correspondante a été déposée par les plaignants le 8 juin 2022 pour « destruction de biens meubles et immeubles ».

Ces derniers estiment qu'ils ont été abusés injustement et illégalement car il n'y avait pas de titre foncier pour justifier leur expulsion du site de Dikolo mais plutôt à Bonantone-Déido. « Nous n’allons pas lâcher prise. Nous souhaitons désormais que toutes les familles soient dédommagées du fait des pertes de leurs biens et du grave préjudice subi. La suite de ce dossier concerne le dédommagement. Nous allons concentrer nos efforts sur ce volet de l’affaire. Le préjudice est énorme et chaque famille a fait son évaluation », indique le porte-parole du Collectif des déguerpis de Dikolo, Patrick Moudissa Bell.

Par ailleurs, les populations de Dikolo veulent obtenir l’annulation des titres fonciers établis au profit de l’État, sur ce site (titres fonciers 924, 925 et 926). En effet, les Arrêtés du 14 août 2018 et du 14 mars 2019, avaient été signés par le Ministre des domaines du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), et déclaraient « d’utilité publique les travaux de réalisation des projets hôteliers dans la ville de Douala, au lieu-dit Besseke, quartier Bali ». Puis intervenait, le Décret du Premier Ministre du 9 janvier 2020, portant « expropriation pour cause d’utilité publique, et incorporation au domaine privé de l’État, la superficie de 2 hectares 63 ares 30 centiares », convoitée par Immigration and Business Canada, pour la construction d’un hôtel.

Olivier Chi Nouako, avocat Canadien d’origine Camerounaise, promoteur de l’hôtel Marriott de Douala, vivant au Canada, par ailleurs Président Directeur général de l’entreprise « Immigration and business Canada », entreprise dont le siège social est basé au Canada, avait signé un bail emphytéotique auprès de l’État du Cameroun, pour une durée de 50 ans renouvelables, le 10 août 2020. Le projet hôtel Marriott de Douala envisageait un bâtiment avec, entre autres, 280 chambres, des salles de conférence de 1 000 places, une piscine, un centre d'affaires, un casino et un espace de loisirs. Coût du projet : 60 milliards de FCFA. L'achèvement était prévu pour 2023.

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Ophelie Ada Zoa
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