Lors de cette réunion de concertation, le ministre du Commerce, Luc Malgloire Mbarga Atangana, a annoncé que le Cameroun n’avait pas l’intention d’importer de sucre en 2024. En effet, les données mise à la disposition du ministre lors de la rencontre, ont révélé que les importations de sucre ont atteint 280 000 tonnes en 2023, dépassant la demande nationale estimée annuellement à 225 000 tonnes. Avec un stock importé non encore écoulé de 55 000 tonnes, et une production locale en forte hausse à 86 500 tonnes en 2023 (soit une augmentation de 40,97% par rapport à 2022), le ministre a souligné que le stock prévisionnel au 1er janvier 2024 est estimé à 135 000 tonnes.

La Société sucrière du Cameroun (Sosucam) a également joué un rôle clé dans cette perspective en annonçant une production prévisionnelle de plus de 100 000 tonnes pour l’année 2024. Cette prévision optimiste s’inscrit dans le cadre d’un plan de relance de la Sosucam, qui prévoit l’augmentation des superficies réalisées, l’amélioration des traitements des parcelles, la rénovation du parc matériel et le renforcement de la coupe mécanique.

Pour l’année 2024, la production de sucre de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale camerounaise du groupe français Somdia, devrait se chiffrer à un peu plus de 100 000 tonnes, contre une production de 86 500 tonnes réalisée en 2023. Cette augmentation est envisagée grâce à des nouvelles terres récemment acquises d’une superficie de 500 hectares à exploiter durant les trois prochaines années ; une suite logique après la progression de 40,9% observée entre 2022 (45 000 tonnes) et 2023.

Ces nouvelles plantations reparties en 2 lots de 250 hectares, entreront en exploitation après la construction de 10 km de piste et 7 dalots. Il sera question pendant les premières semaines de travailler la terre, tracer les pistes entre les parcelles, faire le défrichage mécanique, tronçonner les arbres entre autres. Cette expansion des terres ramène la superficie totale des plantations de la société à 19 200 hectares. Elle s’inscrit en droite ligne du plan de relance de l’entreprise dont l’objectif est d’améliorer les volumes des cannes transportés depuis les plantations et de mettre à niveau ses deux usines de Mbandjock et Nkoteng pour une forte réduction des pertes et une remontée des performances de production journalière.

Selon Jean-Pierre Champeaux, le DG de la Sosucam, cette hausse permettra à court terme de soutenir la volonté de l’Etat de ne réaliser aucune importation de sucre en 2024, mais également de réduire sur le long terme, le déficit de sucre produit localement sur le marché camerounais.