Cet atelier avait pour objectif de booster la production locale du riz et rendre résiduelles les importations qui dominent actuellement le marché. Le Cameroun espère en effet, porter sa production à 750 000 tonnes d’ici 2030 afin de ramener le taux d’autosuffisance à 97%.

Selon les informations, le gouvernement entend aménager 60 000 ha pour le riz irrigué, 200 000 ha pour le riz pluvial, et produire 6 000 tonnes de semences certifiées par an d’ici 2030. Par ailleurs, il prévoit de doter les producteurs et productrices dans divers bassins de productions, de motoculteurs, de mini-moissonneuses, de batteuses, de décortiqueuses.

D'après le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), le coût global de la stratégie est évalué à 385 milliards FCFA, dont 298 milliards pour les périmètres irrigués et 87 milliards pour les autres biens et services. Les fonds seront mobilisés auprès de partenaires au développement, du secteur privé et à partir du budget d’investissement public.

Selon l’Institut national de la statistique,  durant la période de janvier à octobre 2022, le pays a importé 652 565 tonnes de riz pour 162,5 milliards FCFA, ce qui représente 4,6% de l’enveloppe globale des importations (3 601 milliards FCFA) sur la période. Cette stratégie est donc un moyen d'atteindre l'autosuffisance en matière de riz et de réduire les dépenses en importations de ce complément très consommé dans les ménages au Cameroun.