Filière riz: Le Cameroun envisage de réduire de plus de 200% son déficit de production en trois ans
Dernière mise à jours il y'a 4 moisComme le font savoir les données de l’Institut National de la Statistique, le Cameroun envisage de porter la production de riz de 140 710 tonnes (22% de la demande nationale) en 2024 à 460 000 tonnes en 2027, question de réduire les importations massives ayant coûté 200,8 milliards de Fcfa au pays en 2023.
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Le riz figure parmi les produits identifiés comme prioritaires pour opérationnaliser les mesures visant à réduire le déficit de la balance commerciale courante. La production nationale de riz était estimée à 327 000 tonnes de paddy en 2018, bien en deçà de l’objectif initial de 627 250 tonnes. La production aura toutefois connu une augmentation appréciable puisqu’elle était estimée à 100 000 tonnes en 2008.
Cette production provient de plusieurs bassins de production sous différents types d’écologies (irrigué, pluvial de bas-fonds et pluvial de plateau). Les bassins sont disséminés sur l’ensemble du territoire et les plus importants sont situés dans les Régions de l’Extrême Nord, du Nord, du Nord-Ouest et dans une certaine mesure, l’Ouest et le Centre. La superficie totale aménagée destinée à la culture du riz est estimée à 33 000 ha dont 16 000 ha exploités partiellement en double culture.
Les acteurs institutionnels du secteur sont des entreprises publiques telles que la SEMRY et l’UNVDA ; les projets (PADFA 2, PDRM 2, AIVDP, F-PRIAC, PRODERIP, Projet de Développement de la Chaine de Valeur Riz, VIVA LOGONE, VIVA BENOUE etc.) auxquelles on associe quelques moyens producteurs et des petits producteurs peu ou pas organisés. En 2019, la production était estimée à (chiffre de production DRADER): 292 531 tonnes de riz paddy, représentant 27,2% des importations de la même année (905 1073 tonnes).
Les importations du riz par le Cameroun proviennent en totalité de l’Asie (99,8%), principalement de la Thaïlande (85%), de l’Inde (7%) et la Myanmar (2%). Les fortes quantités de riz importées, que l’on enregistre depuis 2010, font suite à la mise en application des mesures de politiques économiques prises en 2008 visant à bonifier les droits et taxes de douane à l’importation de certains produits de première nécessité, dont le riz. Si cette mesure a permis de juguler la crise sociale de 2008, l’accroissement des importations qu’elle a généré a certainement contribué à ralentir le développement de la filière locale de riz, notamment ses aspects production, transformation et recherche. La production locale est projetée à 450 000 tonnes en 2025 et 750 000 tonnes en 2030
Le riz fait partie des aliments de base des populations rurales et urbaines du Cameroun. La demande étant étroitement liée à la croissance démographique de la population et au taux d’urbanisation. L’indice de consommation du riz par habitant est d’environ (25kg/hbt/an) et le pays a vu sa demande nationale s’accroitre régulièrement pour se situer actuellement aux alentours de 600 000 tonnes.
Le riz représente près du quart de la facture totale des importations de produits alimentaires. Ainsi, une hausse des volumes importés de riz sur le marché mondial ne ferait qu’accroître la sortie de devises destinées à l’acquisition de ce produit de grande consommation pour les ménages. Selon les statistiques officielles du Ministère du Commerce, en 2017, le Cameroun a dépensé environ 184 milliards de FCFA pour importer 728 500 tonnes de riz.
Floyd Miles
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