La nouvelle structure a tenu sa première session du comité exécutif au cours de laquelle, le plan d’actions et le budget 2024 ont été adoptés pour un montant de 21,756 millions FCFA. S’appuyant sur sa vingtaine d’années d’expérience dans la filière, Yvette Fouda compte baser son mandat sur la professionnalisation des métiers de l’interprofession porcine.

La présidente de l’Interporcam compte aussi mettre l’accent sur la transformation à travers la production des dérivés à base de viande de porc. « Nous avons de très bonnes charcuteries Made in Cameroon à Douala et à Baleng », « Nous sommes en train de développer des abattoirs dans les grandes zones de production. Nous ne voulons plus d’abattoirs mixtes où on retrouve différentes bêtes mais des abattoirs exclusivement dédiés au marché de Mvog-Ada et au marché 8ème à Yaoundé » a indiqué Yvette Fouda présidente de l’Interporcam.

Le bureau va aussi mettre l’accent sur les formations des membres en biosécurité à savoir, l’ensemble des mesures d’hygiène à respecter pour un élevage professionnel. Le nouveau bureau devra aussi résoudre le problème de l’accès des producteurs à l’aliment, notamment le maïs qui constitue 70% de l’aliment du porc. Selon des professionnels de la filière porcine, le Cameroun produit environ 30 000 tonnes de viande de porc par an, alors que la demande est évaluée à 50 000 tonnes, ce qui correspond à un déficit annuel de 20 000 tonnes. 

Relevons que le groupe français I-Tek avait manifesté son intérêt pour la construction et la mise en service de 500 fermes porcines au Cameroun, avait-on appris lors de la cérémonie de plaidoyer pour le développement de la porciculture tenue le 11 juin 2024 à la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun (Capef) à Yaoundé. Le projet de construction de 500 fermes porcines au Cameroun est porté par la Capef. D’un coût de 5 milliards de FCFA, sa réalisation est prévue pour s’achever en 2026.