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Filière coton : un secteur en proie aux difficultés.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Selon le Bureau de mise à niveau (BNM) des entreprises du Cameroun, seulement 2 % du coton produit est transformé dans le pays. La réalisation des objectifs fixés par la SND30 est principalement soutenue par la Cotonnière Industrielle du Cameroun (Cicam). Cependant, les performances de cette dernière ne sont pas de bon augure pour l'avenir, il faudra donc mettre le pied à l'étrier.

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La Stratégie nationale de développement du Cameroun (SND 30) suppose que le niveau de transformation du coton fibre en 2030 passera à 50 %. Seulement, au regard de la situation actuelle, l'objectif ressemble à une équation difficile à résoudre surtout quand on sait qu'on est à sept ans de l'échéance. Par ailleurs, Chantal Elombat Mbedey, directeur du Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises du Cameroun a déclaré que seulement 2% du coton produit est transformé. Pourtant le pays produit environ 300 000 tonnes de coton fibre par an, selon le secrétaire permanent du Comité de Compétitivité (CC) Hermann Fotié. Le Cameroun « exporte pratiquement toutes les fibres issues de ce coton graine », a-t-il précisé, avant d'ajouter que « le niveau de transformation de la fibre produite va baisser d’année en années ».

Le volet production de la Cicam n'est pas non plus négligé. Selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), « la production du tissage a baissé de 22,29%, passant de 4 620 kml en 2020, à 3 590 kml en 2021 pour une capacité de 16 000 kml. De même, la baisse de la capacité de production des imprimés et tissus teints (5 346 kml en 2021 contre 6 489 kml en 2020 pour une capacité de 20 000 kml) et celle des éponges tissées (31,3t produits en 2020 sur 220t attendus), résultent des arrêts récurrents des activités », lit-on.  Pour l'heure, compte tenu de la décennie de mauvaises performances de la Cicam, il est peu probable que les choses s'améliorent dans les sept prochaines années, à moins d'une restructuration sérieuse impliquant le renouvellement de l'outil de travail de l'entreprise. L’objectif visé par la SND30 semble de plus en plus illusoire.

Cependant, les entreprises locales font face à de nombreux défis en termes de compétitivité dans le secteur textile. « Nous sommes mal positionnés déjà sur le marché domestique pour plusieurs raisons dont le coût élevé des factures notamment de l’énergie pour soutenir l’industrie de production du pagne…Et puis On parle de commande publique pour soutenir les différentes entreprises dans le cadre de la politique d’import-substitution auquel il faut ajouter le travail technique, la qualité et la compétence de la main d’œuvre », a déclaré Hermann Fotié pour justifier le fait que le marché du pagne est occupé à 88% par des marchandises importées d'Asie contre moins de 10% contrôlés par les producteurs camerounais.

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Ophelie Ada Zoa
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