Introduite en 2000, l’African Growth Opportunities Act vise à promouvoir les exportations de l'Afrique vers les États-Unis pour soutenir le développement, notamment par la réduction des droits d'importation. Elle est liée au respect des droits de l'homme et à la bonne gouvernance. La liste des États membres est révisée chaque année. Outre le Burkina Faso, les États-Unis ont déjà retiré trois pays africains du programme cette année : l'Éthiopie, la Guinée et le Mali.

Pour revenir au cas précis du Burkina Faso, dans une lettre adressée au Congrès américain, le président des États-Unis a expliqué pourquoi il avait pris cette décision. « Le gouvernement du Burkina Faso n’a pas fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique », déclare le Président. Pourtant, ces conditions, enchaine Joe Biden, un mois après le dernier coup d'État militaire du 30 septembre au Burkina Faso, sont requises dans le cadre du programme AGOA. L'exclusion du pays d'Afrique de l'Ouest, qui a subi deux coups d'État militaires depuis le début de l'année, prendra effet le 1er janvier 2023, selon la lettre.

 Dans un communiqué, l'ambassadrice américaine au commerce, Katherine Tai, a déclaré : « Au Burkina Faso de prendre les décisions nécessaires pour répondre aux conditions de l'accord et au retour de la démocratie ». « Je vais fournir au Burkina Faso une feuille de route claire leur permettant de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d'y parvenir », a-t-elle ajouté.

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