Actu Eco » Politiques Publiques

Etablissements scolaires : le carton jaune de Nalova Lyonga.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Le Pr. Pauline Nalova Lyonga se dresse contre les établissements scolaires publics et privés, ainsi que les enseignants qui pratiquent le châtiment corporel sur les élèves.

Lire aussi : L'économie sud-africaine plombée.

Cela est la quintessence de la déclaration publiée le 16 janvier 2023, dans laquelle le ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a annoncé des sanctions contre ceux qui violent les interdictions de la loi de 1998, en recourant à des châtiments corporels sur les élèves. En effet, cette menace découle du constat que  des incidents de châtiments corporels sont fréquemment signalés dans les établissements secondaires publics et privés. Le ministre s’est donc réservé le droit de rappeler qu'en vertu de l'article 5 de la loi 98/004 du 14 avril 1998, portant scolarisation de l'enseignement au Cameroun, ce genre de sanction est interdit au sein établissements scolaires. L’article 35 de cette  loi dispose in liminé que : « l’intégrité physique et morale des élèves est garantie dans le système éducatif. Sont de ce fait proscrits : les sévices corporels et tout autres types de violences; les discriminations de toutes natures ; la vente, la distribution et la consommation des boissons alcooliques, du tabac et la drogue ».

En effet, les châtiments corporels des enfants enfreignent leurs droits au respect de leur dignité humaine et de leur intégrité physique et à une protection égale devant la loi. Les sévices corporels, parfois cautionnés par les pratiques religieuses ou culturelles, pourraient aussi constituer une violation de l’article 21 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE/Charte), qui oblige les États parties à prendre « toutes les mesures appropriées pour éliminer les pratiques sociales et culturelles nuisant au bien-être, à la dignité, à la croissance et au développement normaux de l’enfant... ». Cette Charte, actuellement ratifiée par 47 États membres de l’Union africaine, joue un rôle crucial pour protéger les enfants de la violence, y compris des châtiments corporels. Elle exige que les États s’assurent que la discipline infligée par les parents, dans les écoles et dans tous les autres cadres respecte la dignité humaine de l’enfant  ; que les enfants soient protégés de toutes les formes de torture et traitements inhumains ou dégradants infligés par les parents et autres personnes s’occupant de l’enfant et que les enfants en détention ne soient pas soumis à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Un tel avertissement arrive dans un contexte de lutte contre la violence en milieu scolaire. Depuis des années, les actes de violence ont atteint un niveau record dans les établissements scolaires au Cameroun. Certains ont tourné au drame. Il existe comme une sorte de conflits entre certains élèves récalcitrants et parfois sous l’effet des stupéfiants et certains enseignants. Bien que déjà interdits les châtiments corporels sont perçus au Cameroun comme un moyen d’apprendre le respect des normes aux enfants.

bernardo2
bernardo carlos ndjomo
256 0

Commentaire(s) du post

Nous sommes ravis que vous souhaitiez laisser un commentaire sur notre site. Pour nous aider à maintenir un environnement respectueux et constructif, nous vous invitons à fournir votre nom, prénom et adresse e-mail. Cela permettra également de créer une communauté engagée et authentique. Nous apprécions votre contribution et nous avons hâte de lire votre commentaire. Merci d'avance!

Africa First Club

Inscrivez vous à notre Newsletter

© Africa First Club. All Rights Reserved. Design by Brice eyebe