Selon le rapport d'émissions, 53,22% du total collecté, soit 93,1 milliards de FCFA sont fournis par des investisseurs basés au Gabon. Le Cameroun se classe au premier rang avec un FCFA de 75,015 milliards, soit 42,8 %, deuxième en termes de distribution d'abonnés par pays. Dans la CEMAC, le Tchad, le Congo et la RCA suivent avec respectivement 5 milliards, 1,7 milliard et 105 millions de FCFA. Hors de le CEMAC, les abonnés concernés par l'opération viennent aussi de France (6,5 millions), des Etats-Unis (10 millions) et de Belgique (500 000).

Le dynamisme des investisseurs camerounais se ressent à travers leur activité sur les marchés financiers de la région. Une dynamique plus caractéristique des banques et des assurances que du grand public. Dans cette opération, les banques ont représenté 75,15% de la participation totale, contre 12% pour les compagnies d'assurance et 4,7% pour les fonds de pension. La majorité des particuliers n'ont cotisé que 3,26% du montant, soit 5,7 milliards de FCFA. Malgré des rendements attrayants, cela reflète l'indifférence apparente des gens à la manipulation du marché.

La mobilisation des ressources est aussi le travail des référents qui collectent auprès des souscripteurs. Sur les 12 entreprises qui ont participé au prêt gabonais, Africa Bright Securities, une banque d'investissement, basée à Douala, a levé 74 milliards et reçu 73 milliards de demande. L'échange ESS est deuxième avec 51,9 milliards, suivi de l'échange BGFI (27,2 milliards) et de l'AFG (20 milliards).

Le montant levé par le Gabon dans ce cadre devrait lui permettre de titriser une partie de sa dette bancaire et commerciale (75 milliards), tout en finançant des projets maintenus dans le cadre du plan d'accélération de la transformation de l'économie gabonaise. Il s'agit d'un plan triennal (2021-2023) qui vise à relancer véritablement l'économie gabonaise fragilisée par la crise économique conjuguée à la crise sanitaire.