Dans son discours, le chef de l’État a tenu à relever les manquements criards en terme d'électricité tout en rassurant la population sur les perspectives 2024. Si sur le tableau 2023 le secteur d'électricité s'illustre comme le mauvais élève, plusieurs raisons sont avancées pour justifier ce rendement trop peu reluisant. Il s'agit notamment de l’insuffisance du volume d’énergie électrique produit, des questions liées au non-paiement des dettes d’Eneo à certains de ses fournisseurs et de bien d'autres raisons qui ont contribué à multiplier les coupures.

Le président de la république a donc fait mention de plusieurs projets en cours et d'autres ayant déjà été réalisés. Il s'agit dans le réseau couvrant les régions septentrionales de l’installation de 44 panneaux solaires à Maroua et à Guider, de la mise en service de la mini-centrale hydroélectrique de Mbakoua dans le Faro et Deo, de  la poursuite de la construction du barrage de Bini à Warak.

En ce qui concerne  le réseau interconnecté sud, relevons la construction du barrage de Nachtigal dont la mise en service apportera  dans le réseau 420 mégawatts en plus. Le barrage hydroélectrique de Mekin avec sa capacité de 15 mégawatts et l’usine de pied du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. Des projets qui permettront au Cameroun d'atteindre l'autosuffisance énergique d'ici à 2026.

D’ailleurs le pays prévoit de devenir exportateur d’électricité dans la sous-région. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement veut mettre en œuvre les projets hydroélectriques de Kikot, Grand Eweng et Minkouma. Le premier pays importateur d’électricité au Cameroun est déjà connu. Un projet d’interconnexion en électricité lie le Cameroun et le Tchad. D’un montant de 557,5 milliards de FCFA, ce projet sortira de l’ombre 409 localités du Cameroun et 70 du Tchad d’ici à 2027.