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Coopération : La Chine et les pays africains vont renforcer leurs liens dans le domaine sanitaire et phytosanitaire.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

En Afrique, le marché chinois est perçu comme une cible à conquérir par de nombreux pays désireux de diversifier les marchés d'exportation de leurs produits agricoles. Actuellement, le continent ne fournit qu'environ 3 % des importations agricoles de la Chine.

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 Les pays africains et la Chine ont convenu jeudi 29 juin d'établir un mécanisme de communication pour renforcer la coopération sanitaire et phytosanitaire (SPS). L'annonce a été faite en marge du Forum Chine-Afrique sur la coopération sanitaire et phytosanitaire. L'événement s'est tenu dans le cadre de la 3ème Exposition économique et commerciale sino-africaine (CAETE) qui s'est tenue à Changsha, dans la province du Hunan, du 29 juin au 2 juillet, avec la participation de plus de 180 Chinois et étrangers.

 La nouvelle mesure devrait permettre de renforcer les capacités et la coopération technique dans le domaine de la sécurité alimentaire, ainsi que l'harmonisation des réglementations de quarantaine et des inspections avec les pays africains. « Un approfondissement des échanges avec les départements gouvernementaux concernés des pays africains sera effectué de même qu’une optimisation des procédures d’évaluation de l’accès aux marchés pour les produits agroalimentaires africains exportés vers la Chine », a expliqué le directeur adjoint de l’Administration générale des douanes chinoises (GACC), Wang Lingjun.

Dans l'ensemble, l'approche vise à augmenter les importations agricoles du continent africain et à promouvoir « le développement global et de haute qualité du commerce sino-africain ». De façon plus explicite, les observateurs estiment que l'assouplissement des règles SPS par la Chine pourrait être un véritable soulagement pour les exportateurs africains. En effet, depuis plusieurs années, les exportateurs africains font état de la difficulté à accéder au marché chinois malgré son grand potentiel, qui sur le papier représente une belle opportunité pour les pays du continent.

 Au Kenya, par exemple, malgré les demandes croissantes des autorités chinoises et malgré les accords commerciaux signés depuis 2019, le Service d'inspection phytosanitaire (KEPHIS) a dû lutter pour que les entreprises puissent exporter leurs cargaisons d’avocats vers l’empire du Milieu en 2022. « Kakuzi Plc, le principal exportateur vers l’empire du Milieu, a passé près d’un mois pour prouver aux services phytosanitaires chinois qu’il pourrait suivre ses fruits, depuis les graines jusqu’à la gestion des arbres, en passant par la récolte, le traitement et l’emballage des avocats. Pour sa part, l’Union européenne n’exige une inspection qu’au point de sortie », apprend-on d’un responsable au niveau du Kephis,  Eric Were.

Le commerce agricole Chine-Afrique a atteint 58,6 milliards de yuans soit 8 milliards de dollars en 2022 contre 33,3 milliards de yuans soit 4,6 milliards de dollars en 2012, selon les données de la GACC. Récemment, la valeur des échanges a augmenté pour atteindre 26,6 milliards de yuans (3,7 milliards de dollars) au cours des cinq premiers mois de l'année. L'on enregistre alors une augmentation de 20 % en glissement annuel.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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