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Consolidation de la paix : le Cameroun a l'école colombienne

Dernière mise à jours il y'a 7 mois

Le pays de Paul Biya a décidé de s'inscrire a l'école colombienne dans l'optique de renforcer son processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) entamé depuis 2018 avec la création d’un comité chargé d’offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux ex-miliciens ou terroristes repentis des différentes crises qui secouent le pays.

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Les différentes démarches entreprises par la délégation de haut niveau de la Colombie qui a séjourné au Cameroun ont abouti au lancement, vendredi 19 avril 2024 à Yaoundé, du « Programme de coopération Sud-Sud pour la consolidation de la paix : de la Colombie vers le monde ». Cette initiative sera également implémentée en République démocratique du Congo (RDC), au Nigeria et aux Philippines.

« Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), nouveau-né dans le processus de paix et d’unité nationale au Cameroun, a besoin d’appuis multiformes internes et extérieurs pour la mise en œuvre de ses activités. Ce programme de consolidation de la paix représente ainsi une véritable opportunité pour notre pays de bénéficier de l’appui, de l’encadrement et même de la formation par des experts dont l’expertise est avérée en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion », a déclaré Oumarou Chinmoun, le secrétaire général du ministère des Relations extérieures (Minrex).

Le lancement de ce programme intervient après la visite effectuée l’année dernière en Colombie par le coordonnateur du CNDDR. Une visite qui avait pour but d’apprendre de l’expérience colombienne en matière de paix et de DDR, mais aussi de dire ce que le Cameroun fait dans ce sens depuis la création de la structure CNDDR dirigée depuis près de 6 ans par Francis Faï Yengo.

Selon les chiffres du CNDDR, environ 4 000 ex-combattants se trouvent actuellement dans les centres de Meri (Extrême-Nord), Bamenda (Nord-Ouest) et Buea (Sud-Ouest), dont beaucoup attendent leur retour à la vie civile. « Ils reçoivent des formations en agriculture, en construction de bâtiment, en informatique, etc… Ces activités les préparent pour la phase finale du processus qui est celle de la réintégration au sein de la société », selon Francis Faï Yengo.

 

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