Dans la nuit du 17 mars 2023, les présidents du Cameroun et de la Guinée équatoriale ont signé un accord pour développer leurs champs pétroliers et gaziers transfrontaliers. Les détails de l'accord n'ont pas été rendus publics, mais il se rapporte que les champs pétroliers et gaziers de Yoyo (Cameroun) et Yolanda (Guinée équatoriale) sont les cibles. Selon des sources de la SNH, l'accord permettra aux deux pays de consolider leurs données et d'exploiter conjointement les actifs miniers de ces deux champs pétro-gaziers transfrontaliers. « Cet engagement commun entre les deux Chefs d’Etat est une parfaite illustration de la solidarité et de l’intégration sous-régionale», peut-on lire sur le site officiel de la présidence de la République camerounaise. En effet, en juillet 2017, un accord a été signé entre les deux pays pour développer conjointement les découvertes des champs de YoYo et Yolanda.

Selon les données officielles de la SNH, le bloc de Yoyo s’étend sur plus de 679 km² dans le bassin de Douala/Kribi-Campo, et recèle un minimum de 47 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 18 millions de barils de pétrole de condensats. Il est adjacent au champ Yolanda dans le bloc I de la Guinée équatoriale. Tous deux possèdent des réserves de gaz naturel et de pétrole et partagent la même structure géologique, le champ de Yolanda s'étendant jusqu'au Cameroun.

Le champ a été découvert en 2007 par la société américaine Noble Energy, qui s'est chargée de son développement avant d'être racheté par une autre société américaine, Chevron, en octobre 2020. Sous réserve des termes du contrat de partage de production (CCP) entre Noble Energy et SNH. Le CPP de Yoyo est valable 25 ans et peut être renouvelé une fois tous les 10 ans. Il prévoit une participation gouvernementale de 25% via la SNH. L'accord prévoit également un budget de formation annuel de 250 000 $ pendant les phases de développement et d’exploitation, r é s e r v é  a u x   ressortissants  camerounais autres que ceux employés par Noble Energy. Il prévoit par ailleurs un budget annuel de 200 000 $, fourni par la société d'exploitation pour les activités sociales.