le Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public a tenu sa première session au titre de l’exercice budgétaire 2022, le 27 octobre dernier à Yaoundé. Au terme des travaux de cette Commission, le bilan des engagements est estimé à 785,77 milliards de FCFA, soit 54,41% contre 52,88% en glissement annuel. Le registre de compensation s'élevait à 768,71 milliards de FCFA, soit 53,23% contre 49,50% à la même période l'an dernier. Le chiffre du Registre des horaires affiche désormais 720,1 milliards de francs CFA soit 49,86% contre 48,78%, l'année précédente. Un pourcentage identifiable d'exécution physique et financière du PIB en 2022 au taux de 56,10% contre 50,90% pour la même période en 2021. Avec l'ensemble des données ainsi compilées, le taux d'exécution physique et financière du PIB s'établit à 56,10%, en hausse de 5,20 points de pourcentage, contre 50,90% pour la même période en septembre 2021. Il faut relever que le BIP 2022 s’exécute dans un contexte économique marqué par la hausse des cours mondiaux du pétrole, la réduction des appuis budgétaires attendus de certains partenaires au développement, la réduction des recettes douanières et l’accroissement des charges salariales au cours du premier semestre de l’exercice 2022. Ce qui a eu pour principale conséquence, la signature de l’Ordonnance N°2022/001 du 02 juin 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi N°2021/026 du 16 décembre 2021 portant Loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2022. Cet ajustement budgétaire a fait passer le Budget général de 5 977,70 milliards FCFA en Crédits de Paiement (CP)  à 6 045,14 milliards FCFA en Autorisations d’Engagement (AE), soit une hausse des Capitaux Propres de  378,00 milliards par rapport à la Loi de Finances initiale. Le BIP 2022 est ainsi en augmentation en valeur absolue de FCFA 127,00 milliards, soit 9,4% en valeur relative, comparativement à l’exercice 2021. Soulignons que de nombreuses difficultés continuent d’entraver la  bonne exécution des projets du BIP malgré cette embellie observée sur l’exécution physico financière de l’investissement public sur le plan global. On en dénombre plusieurs notamment : le Retard dans la mise en œuvre de certains projets cofinancés en raison du paiement tardif des fonds de contrepartie' l'abandon du site dû au non-paiement des factures et à l'incompétence des entrepreneurs, la non-conformité avec les plans de passation des marchés publics. Les crises sécuritaires dans certaines régions du pays ont rendu certains prestataires de services réticents à soumissionner pour des marchés publics dans ces régions.

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