Dans le cadre du projet d'aménagement des routes de désenclavement de la zone industrielle et portuaire de Kribi (Par-Zik) dans la région du Sud, le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi a reçu un certificat de conformité environnementale du ministre délégué en charge de l'Environnement, Nana Aboubakar Djalloh, le 24 août 2020. En d'autres termes, l'objectif de ce document est de certifier conformément aux dispositions du Code de l'Environnement concernant les études d'impact tout programme ou projet de développement susceptible de porter atteinte à l'environnement, après analyse. C'est dire que, les travaux de réhabilitation de la section routière de 110 kilomètres de la Nationale N°7 pouvaient commencer.

Cependant, environ cinq ans après, la date démarrage de ce projet financé par la Banque africaine de développement (BAD) reste incertaine. Or, dans le Programme d'investissement prioritaire (PIP) publié en 2024 par le ministère de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat), la route Edéa-Kribi est incluse parmi les projets routiers ayant débuté en 2023 et devant s'achever en 2027, soit une durée de 04 ans, pour un coût prévu de 102 milliards de Fcfa.  Le rapport final de l'étude d'impact environnemental et social (Eies), publié deux ans plus tôt par le Mintp, prévoit une durée de travail de deux ans pour un montant de 99 milliards de Fcfa.

Le dimanche 18 février 2024, Emmanuel Nganou Djoumessi interrogé par nos confrères du poste national, n'a pas expliqué les raisons du retard du projet. Pour lui, « Edéa-Kribi. C’est un accompagnement financier de la Banque africaine de développement. Je crois que nous n’attendons plus que la signature de la convention de financement», a déclaré le membre du gouvernement. Et d’ajouter : « l’accompagnement des financements extérieurs, il faut le reconnaître, est parfois long. Il y a un certain nombre de prescriptions du partenaire financier et même du partenaire technique qu’il faut respecter ».

Il convient de souligner que le financement n'est pas le seul et dernier paramètre à régler avant le démarrage du chantier. En effet, il est également nécessaire d'officialiser l'entreprise adjudicataire. On se souvient cependant qu'en avril 2022, l'architecte de l'État a confié au français Razel les travaux d'entretien routier en urgence sur la route Edéa-Kribi pour un montant de 1,949 milliard de Fcfa. Le même département ministériel a débloqué 83 millions de Fcfa pour les tâches de « relevé des dégradations, installation de chantier, marquage des nids de poule relevés, curage et bouchage des nids de poule » en début novembre 2023.

Pour rappel, la BAD soutient le Cameroun avec 219 milliards de Fcfa dans le cadre du Parzik. En ce qui concerne le tronçon Edéa-Kribi en particulier, il s'agit de renforcer les 107 kilomètres de chaussée déjà existants, de construire un échangeur au niveau du croisement avec l'autoroute Lolabé-Kribi-Edéa, etc. Il est probable que la rénovation de cette route augmentera le flux de trafic vers la cité balnéaire où se trouve le Port autonome de Kribi (PAK).