Contrairement à ceux qui pensaient que le premier groupe de Nachtigal était déjà en service et qu’il générait déjà les premiers mégawatts depuis le 7 janvier dernier, le ministre de l’Eau et de l’Énergie s’est voulu clair sur la date de mise en service de la première machine de production.

 « Les éléments  du calendrier assez ferme que nous avons reçu autour du 11 janvier de toutes les équipes du projet nous informent que la mise en production de la première machine de Nachtigal est programmée pour le 24 février 2024 », a fait savoir le membre du gouvernement.

Une information aussi confirmée par l’entreprise Nachtigal Hydro Power Compagny (Nhpc) qui indique que le projet est entré en phase de mise en service du groupe 1 et que les essais ont effectivement démarré le 26 décembre 2023 et se poursuivent à ce jour.

L’injection annoncée des premiers MW du barrage de Nachtigal dans le réseau interconnecté Sud (RIS), qui regroupe six régions sur les 10 que compte le Cameroun, devrait permettre de réduire les rationnements de l’énergie électrique actuellement observés dans le pays, en raison de l’étiage. Cette période de sécheresse est généralement caractérisée par la baisse du niveau des eaux dans les barrages, avec pour conséquence, la réduction des débits,  engendrant un déficit de production de l’énergie électrique.

Selon Eneo, le distributeur exclusif de l’énergie électrique au Cameroun, le déficit qui engendre les délestages actuels est principalement le fait du barrage de Memve’éle (211 MW de capacité). La production y a dégringolé ces dernières semaines, apprend-on, à cause du faible débit des eaux en période d’étiage sur le Ntem, fleuve sur lequel l’infrastructure est construite.

Soulignons qu'après le premier groupe, les six autres groupes seront progressivement mis en service au cours de la même année afin d’atteindre une mise en service commerciale de l’aménagement en septembre 2024, pour une capacité totale de 420 Mw, soit 30% de la production nationale.