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Au Maroc, les producteurs d'engrais africains pensent à l'avenir

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

« Il y a urgence… », tel est le mot d'ordre du forum africain des engrais qui s'est tenu la semaine dernière à Casablanca. Il est à noter que, l'Afrique tente d'organiser la production et l'achat d'engrais azotés et phosphatés. S'il existe des soluti

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L’Afrique se dirige tout droit vers une crise alimentaire. L’objectif de ce forum était d’envisager des solutions pour éviter que la famine ne se propage à travers le continent dont la plupart des pays ne vivent que principalement des importations. Martin Fregene, directeur de l'agriculture de la Banque africaine de développement (BAD), a lui-même rappelé l'ampleur des risques alimentaires imminents en ces termes : « Comme vous le savez, le coût des engrais a été multiplié par quatre ces dernières années. Et comme beaucoup de nos pays importent des engrais, nous devons faire en sorte que les prix diminuent et que la production reste au même niveau, voire qu'elle augmente. Sinon nous risquons une famine à grande échelle sur le continent. ». Le défi est donc de baisser les prix tout en maintenant, ou mieux en augmentant la production. Suite aux perturbations de la chaine d’approvisionnement et au prix élevés des engrais, conséquences directes de la guerre en Ukraine, l’Organisme chérifien des phosphates (OCP) a promis 4 millions de tonnes d'engrais à des prix avantageux. La BAD, quant à elle engage 1,5 milliard de dollars pour fournir des engrais, mais à long terme. Cependant, le souci majeur reste celui de s’émanciper des importations. En effet, il serait judicieux et idéal pour l’Afrique d’acquérir un certain degré de souveraineté sur le plan alimentaire au vu de ce qui s’est passé en Ukraine et des conséquences qui ont impacté et continuent d’impacter les africains. L’Afrique va-t-elle continuer à être dépendante des autres pays même en ce qui concerne sa propre alimentation et logiquement sa propre survie ? Pour parvenir à cette souveraineté, le directeur général de la BAD appelle à des partenariats entre pays africains. Dans la même lancée, pour Moussa Diabaté, président de l’Organisation ouest-africaine des fertilisants : « Il faut regrouper l'ensemble des acteurs de la filière engrais, pour que, si nous avons des commandes à passer, cela puisse être des commandes groupées pour avoir de meilleurs prix, et pouvoir aussi distribuer ces engrais aux paysans à temps et au meilleur prix. »

Toutes ces initiatives non négligeables sont à encourager car elles ont pour finalité le bien-être des populations du continent africain. Cependant, La solution idoine semble-t-il serait que les pays africains eux-mêmes tirent parti des vastes ressources de l'Afrique en phosphate et en gaz : les principaux ingrédients des engrais.

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Ophelie Ada Zoa
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