Accord céréalier ukrainien : l'UE exhorte le G20 à faire pression sur la Russie.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLes pressions se multiplient pour que la Russie réintègre l’accord céréalier en mer Noire, qui s’est achevé le mois dernier.
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D'après une lettre du chef de la diplomatie de l'Union européenne, cette dernière demande aux puissances du G20 de mettre la pression sur la Russie afin qu'elle réintègre l'accord qui autorise les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire. Dans cette lettre, datée du lundi 31 juillet et adressée aux ministres des Affaires étrangères du G20, Josep Borrell souligne que le secteur agricole russe est le principal bénéficiaire du retrait de cet accord négocié par l'ONU. De plus, Moscou a catégoriquement refusé de renouveler cet accord à la mi-juillet, entraînant immédiatement une augmentation des prix des céréales sur les marchés.
En effet, le temps de son application, durant un an, cet accord céréalier a permis l’exportation depuis l’Ukraine de 33 millions de tonnes de grains via la mer Noire. Mais selon le Kremlin, ces céréales n’étaient pas à destination des pays dans le besoin. Ce que dément formellement Isobel Coleman, administratrice adjointe de l’agence pour le développement international (USAID), qui a tenu une conférence de presse jeudi 3 août à destination de l’Afrique, pour tenter de contrer le discours russe qui s’est fait entendre lors du sommet de Saint-Pétersbourg, les 27 et 28 juillet.
Isobel Coleman affirme que « 65% de ces grains sont allés aux pays en développement, et 20% sont directement allés aux pays les moins développés. De plus, en retirant du marché l’Ukraine, qui est l’un des greniers les plus importants au monde, la Russie fait grimper les prix alimentaires".
Isobel Coleman a aussi rappelé que, contrairement aux dires de Moscou, les exportations de denrées alimentaires et d’engrais ne sont pas sous sanctions, et que le secteur agricole russe est le principal bénéficiaire de la fin de cet accord. Mais l’Afrique du Sud, ainsi que d’autres pays de la mission de paix africaine, appellent de leur côté les Nations unies à entendre les requêtes du Kremlin. Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, a déclaré que : « les leaders ont appelé à prendre des mesures spécifiques pour mettre fin aux obstacles qui entravent les exportations de céréales et d’engrais russes. Ils demandent notamment des actions afin que soient libérés les 200 000 tonnes d’engrais russes bloqués dans les ports de l’Union européenne. »
Floyd Miles
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