Dans les faits, les camions, ayant chacun 600 sacs de ciment de 50 kg dans leurs cargaisons, ont été présentés vendredi aux journalistes au siège de la police nigériane à Yola, la capitale de l’État d’Adamawa. L’interception faisait suite à un décret interdisant le transport de matériaux de construction à travers la frontière du pays via les routes de l’Adamawa par le gouverneur de l’État éponyme,  Ahmadu Umaru Fintiri.

Lors de l’exposition conjointe des véhicules, les porte-paroles du gouverneur et du commandement de la police, respectivement Humwashi Wonasikou et SP Suleiman Nguroje, ont déclaré aux journalistes que les camions avaient été interceptés quelques kilomètres avant Jamtari, village frontalier entre le Nigeria et le Cameroun. Wonasikou a déclaré : « Nous sommes ici pour répondre à une tendance inquiétante dans l’État. Comme si les difficultés imposées à la population ne suffisaient pas ; certaines personnes voudraient tester la volonté du gouvernement et le gouvernement dit que de telles actions sont inacceptables. “Nous sommes tous des témoins vivants de la politique du gouvernement visant à interdire le mouvement des matériaux de construction à travers la frontière du pays. Nous sommes un État frontalier et nous avons eu des problèmes avec le transport d’articles à travers la frontière. “Mais le gouvernement ne voudrait pas que les matériaux de construction soient transportés hors du pays. Vous pouvez voir derrière moi des camions qui ont été appréhendés et amenés ici. Ils ont été interceptés par l’armée. « Et on pense que ces produits sont transportés hors du pays, car si vous y regardez bien, où se trouve la communauté située dans la zone frontalière de l’État d’Adamawa qui a besoin d’utiliser cette quantité de ciment ?