Ce projet qui vise à « promouvoir un développement numérique inclusif », fait partie intégrante du plan d’actions de Mahamat Idriss Déby, président de la République du Tchad pour le compte de son nouveau mandat entamé en mai 2024. Selon les données des institutions internationales, le Tchad affiche un retard significatif dans ce domaine et figure parmi les pays africains les moins avancés en matière de développement numérique. DataReportal renseigne qu’en janvier 2024, le pays affichait un taux de pénétration de 22,5 %, contre 70,4 % pour la téléphonie mobile sur 18,56 millions d’habitants. L’indice de développement des TIC 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT) a classé le pays au dernier rang des 47 pays africains tandis que l’Organisation des Nations unies (ONU) le classe à la 189ème place sur 193 pays, avec un faible indice de développement de l’e-gouvernement.

Le Projet de Transformation Numérique du Tchad renforcera les cadres institutionnel, stratégique, juridique, réglementaire et politique pour l'accès des populations tchadiennes aux services internet haut-débit; mettra en œuvre un écosystème numérique fiable et développera des stratégies de numérisation du secteur public. Il étendra la connectivité haut débit dans les zones rurales, périurbaines et urbaines et renforcera les compétences numériques de la population, en particulier des femmes et des jeunes. Il améliorera aussi les services techniques de l’administration en développant les fondements des services et systèmes gouvernementaux numériques et en renforçant les capacités numériques des acteurs du secteur public ; et il fournira un appui à la coordination institutionnelle et au transfert de connaissances.

D’une durée de cinq ans, le Projet de Transformation Numérique du Tchad offrira à plus de 4,5 millions de personnes dans les zones rurales, un accès au haut débit, et permettra à plus de 2 millions de personnes d'utiliser activement les plateformes publiques numériques soutenues par le projet. Environ 40 000 bénéficiaires recevront directement des formations numériques, dont au moins 25 000 femmes et jeunes filles ainsi que 2 000 personnes handicapées.