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Taxe sur l’exportation de cacao : des propositions pour l’amélioration des conditions de travail.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Il s'agit de l'une des nombreuses propositions du Centre d'analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc) visant à imposer une taxe à l'exportation de 10 % sur le cacao exporté en fèves.

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La question du suivi et de l’accompagnement des producteurs et exportateurs de cacao au Cameroun est une question cruciale qui doit davantage intéresser le Conseil économique et social(CES), la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forets(Capef), la Chambre de commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat, le Sénat en qualité de représentant des collectivités territoriales décentralisées(CTD), les Think Tanks. Tel est le contenu de la « Note de veille économique et stratégique »    de Camercap-Parc, publiée en janvier 2023.

En effet, le gouvernement envisage de porter la taxe à l'exportation sur les fèves de cacao à 10% dans la loi des finances 2023. Cependant, il s'avère que la mise à niveau vise à réduire les exportations de cacao brut afin de faciliter le développement de la chaîne de valeurs de la filière cacao. Les exportateurs y voient une pression fiscale supplémentaire et les producteurs, en particulier, y voient une forme d'appauvrissement de leurs industries et des communautés rurales en général.

Pour sécuriser et stabiliser les revenus agricoles et ruraux, Camercap-Parc propose dans la composante agricole deux issues. La première est de financer ou de soutenir des activités via un modèle de consolidation bancaire. Dans ce cas, il appartient à l'institution financière d'acheter les intrants ou les outils et de les distribuer aux agriculteurs pour assurer la quantité et la qualité du produit. Cette approche pourrait rendre l'impôt sur le revenu plus fluide et plus avantageux pour toutes les parties concernées.  « Pour les banques, le nombre de clients augmente de manière considérable ainsi que les dépôts et l’activité bancaire en général. Pour les producteurs, ce modèle permet de disposer d’un revenu garanti et sécurisé déterminé à l’avance. Pour l’État, ce modèle permet de procéder à l’identification des producteurs et donc d’établir un fichier pour leur accompagnement multiforme », peut-on lire.

La deuxième approche proposée par cette structure est « la salarisation des travailleurs » par l'approche des « caisses solidarité » et/ou « secours » des tontines au Cameroun. Cette approche permettrait de prendre en compte les petits producteurs et d'assurer une traçabilité des revenus dans le temps. « Dans ce modèle comme dans le premier nous avons un trio gagnant à l’arrivée : le ménage agricole/ rural, la structure de gestion dans le cas où ce serait une structure privée ou publique et enfin l’État. Ce dernier pourrait améliorer sa balance commerciale et les gains en devises du fait de la productivité et de la production globale à l’exportation du pays, sans oublier la collecte aisée des impôts et taxes y afférents ».

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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